"Après de fructueuses discussions avec les autorités marocaines, nous avons pu établir une liste de plus de 1.400 Belges ayant fourni un justificatif et répondant aux critères convenus, à savoir des Belges ayant leur résidence habituelle en Belgique et faisant face à une situation médicale ou sociale impérieuse nécessitant un retour vers la Belgique", a-t-il affirmé en commission des relations extérieures de la Chambre des représentants.
Selon Philippe Goffin, cette liste, "finalisée après un scrupuleux travail de collation et d'analyse" demandé par les autorités de Rabat, leur a été soumise le 24 avril. "Dès que le gouvernement marocain nous enverra une réponse, l'équipe de notre ambassade sur place (à Rabat) est prête à organiser les vols de rapatriement nécessaires", a ajouté le ministre belge cité par l’agence Belga.
Selon lui, l'examen de la liste par la partie marocaine "progresse rapidement" et une réponse est encore attendue aujourd'hui. En cas de réponse positive, les premiers vols pourront être organisés vendredi, a-t-il précisé. Ces vols partiront de Casablanca. Des navettes de bus seront organisées pour relier les villes du nord du pays vers Casablanca et faciliter l'arrivée des Belges vers l'aéroport de Casablanca.
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Celui-ci est "à notre connaissance le seul aéroport ouvert et accessible aux personnes pour quitter le territoire marocain", a indiqué Philippe Goffin.
Au départ, 4.450 demandes de rapatriements avaient été introduites par des personnes séjournant au Maroc, dont 3.400 par des Belges ou des Belgo-Marocains.
Ils souhaitent obtenir une dérogation au principe défendu par le gouvernement marocain qui considère les binationaux présents sur son territoire comme des Marocains à part entière en vertu d'un article de la convention de La Haye de 1930 qui sert de texte de référence en la matière, explique Belga.
Un collectif portant le nom "Belgo-marocains bloqués au Maroc" s'est toutefois dit, dans un communiqué, "heurté" par le fait que 300 des 1.700 dossiers rentrés auprès des Affaires étrangères de Belgique aient été écartés, en craignant que la liste des personnes autorisées à quitter le pays soit in fine "bien inférieure à celle proposée par les Belges".
"Là où le ministre Goffin nous parlait de 1.700 dossiers remis au Maroc depuis toujours jusqu'à ce matin. Nous apprenons que ce nombre au final ne sera plus que de 1.400 personnes. Pourquoi le ministre n'a-t-il pas permis que ce soit le Maroc qui écarte lui-même ces candidatures", a affirmé ce collectif en chiffrant à "près de 10.000" le nombre de personnes bloquées au Maroc.
"Nous déplorons que le ministre Goffin n'ait pas négocié avec les autorités marocaines en proposant un plan de vol depuis les aéroports où se trouvent bloqués en majorité nos compatriotes comme par exemple Tanger, Oujda et Nador", souligne le communiqué.
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Le collectif s'étonne enfin que des pays comme la France ou les Pays-Bas aient réussi à organiser des vols de rapatriement.
"Nous invitons le ministre belge des Affaires étrangères et de la Défense, Philippe Goffin, à être plus pro-actif et à mener une politique similaire à celles des autres pays, avec qui le Maroc a trouvé plusieurs accords", conclut le collectif.