La coalition RNI-PAM-PI menacée dans une quarantaine de communes

Aziz Akhannouch, Abdellatif Ouahbi (à gauche) et Nizar Baraka, au siège du RNI, le 22 septembre 2021. 

Aziz Akhannouch, Abdellatif Ouahbi (à gauche) et Nizar Baraka, au siège du RNI, le 22 septembre 2021.  . LE360

Revue de presseLa coalition (RNI, PAM et Istiqlal) se fissure dans plusieurs collectivités territoriales notamment dans les grandes villes comme Rabat, Fès, Meknès et Tanger. La pomme de discorde tourne autour des délégations de pouvoir. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 16/10/2023 à 20h54

Les divergences ne cessent de s’élargir entre les partis de la coalition tripartite (RNI, PAM et Istiqlal) à l’échelle des collectivités territoriales notamment dans certaines grandes villes comme Rabat, Fès, Meknès et Tanger.

A ces dernières, il faut ajouter plusieurs arrondissements de la commune de Casablanca ainsi que plus de 30 autres communes, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du 17 octobre.

Les dirigeants des trois partis ont reçu ces dernières semaines des dizaines de plaintes émanant de leurs sections régionales respectives les alertant sur le danger des répercussions du manque de discipline au sein des composantes de la coalition au niveau local.

Les élus locaux soulignent que l’antagonisme dans la gestion des villes et des communes s’accentue entre les membres de la majorité notamment en matière de délégations de signature.

Certains élus affiliés au PAM et à l’Istiqlal n’hésitent pas afficher leur étonnement face au silence des directions centrales concernant la «pseudo» participation de toutes les composantes de la coalition dans la gestion des collectivités locales. Ils considèrent que cette participation se limite, dans certains conseils, à la délégation de pouvoir dans des domaines qui n’ont aucun contact avec la population comme «la lutte contre les chiens errants» ou «l’assistance aux personnes sans abri». Le quotidien Assabah souligne que ces contestataires estiment que ces délégations ressemblent à une exclusion systématique de tout ce qui est proximité avec les citoyens.

Les comités de coordination des partis essayent de remédier à cette situation qui risque de fissurer l’édifice de la coalition en appelant à «dépasser les divergences du passé et à adhérer d’une façon sérieuse et responsable à cette alliance afin de trouver des formules appropriées pour une action commune et constructive dans le seul objectif de réaliser le développement local et servir l’intérêt général loin de la logique des calculs étroits ». Les mêmes voix appellent à poursuivre les efforts en cours  pour construire une coalition cohérente et forte composée d’élites et de compétences dans la gestion des communes».

Par Hassan Benadad
Le 16/10/2023 à 20h54