C’est un cri d’alarme que lance l’adjoint du maire de la ville de Tanger, Mohamed Amahjour. Et pour cause! Les caisses de la commune sont vides. Un état de fait qui risque d’avoir de graves répercussions, notamment sur la gestion de la chose publique dans la capitale du Détroit.
«Les comptes de la commune de Tanger à Bank Al-Maghrib ont subi des prélèvements qui ont atteint 52 millions de dirhams depuis octobre dernier, suite aux jugements prononcés par des tribunaux du royaume contre le conseil de la ville», rapporte ainsi Akhbar Al Yaoum dans son édition du mercredi 6 avril.
Dans une déclaration au quotidien arabophone, le maire-adjoint de la ville, Mohamed Amahjour, a qualifié d’"étrange" la manière dont ces prélèvements ont été effectués. «Cela menace de geler les services communaux de Tanger. Si les prélèvements se poursuivent à cette cadence, nous risquons d'accuser des pertes de l’ordre de 100 millions de DH», affirme-t-il.
Pire encore, la ville risque d’être plongée dans la noir à cause du non-paiment de la facture d’électricité pour l’éclairage public. Akhbar Al Yaoum souligne que le conseil de la ville a d'ailleurs adressé une lettre de protestation aux autorités concernées et au chef du gouvernement. «Le conseil, ajoute la publication, s’indigne que la commune de Tanger, dont le service public est en danger, soit particulièrement visée».
