Jamais la coopération entre armées US et marocaine n’avait été aussi dense et forte. Le constat est établi par les diplomates des deux pays alliés et relayé par Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce mardi 9 juin. «Des sources diplomatiques dignes de foi dévoilent l’accélération de la cadence de la coopération militaire entre Rabat et Washington», rapporte ainsi le quotidien, qui en veut pour exemple et preuve la poursuite, dans la région d’Agadir, de l’exercice 2015 de «l’African Lion», considéré par le Pentagone comme la plus grande manœuvre jamais organisée en Afrique.
«Un haut responsable militaire US s’est rendu à Agadir, dans le courant de la semaine dernière, pour superviser personnellement le déroulement de cette manœuvre à laquelle prennent aussi part des armées de différents pays d’Europe et d’Afrique, dont l’armée tunisienne», relève encore le quotidien, en ajoutant que le responsable US, le Général David Rodriguez, patron du Commandement US pour l’Afrique (Africom), a eu des entretiens de haut niveau avec ses homologues marocains.
Parallèlement à cette visite, «une délégation constituée de journalistes marocains et tunisiens a été invitée à effectuer une visite sur la base militaire de l’Africom, à Stuttgart, en Allemagne», révèle le quotidien, faisant valoir que cette visite «inédite» dénote de la volonté de l’état-major des armées américaines à s’ouvrir sur les journalistes marocains.
Reste à savoir les raisons de cet intérêt US grandissant pour le Maroc. Pour Akhbar Al Yaoum, cet intérêt s’explique, d’abord, par le fait que l’armée américaine a été agréablement surprise par le niveau élevé de professionnalisme des Forces armées royales (FAR). Plusieurs hauts responsables du Pentagone, qui ont dernièrement visité le Maroc, ont affirmé avoir constaté, avec beaucoup d’intérêt, l’évolution considérable de l’armée marocaine et ont décidé d’intensifier leur coopération avec les Forces armées royales. La deuxième raison relevée par Akhbar Al Yaoum est l’intérêt géostratégique que présente le royaume en tant que plateforme incontournable pour accéder à l’Afrique subsaharienne.