Cette crise est née suite à la décision du gouvernement de recruter graduellement à partir de 2016 quelques 7.000 enseignants stagiaires sur un effectif total de 9.500 étudiants. C'est ce reliquat de 2.500 stagiaires exclus de l'embauche qui a mis le feu aux poudres, déclenchant un vaste mouvement de protestation.
Cette crise a rebondi au Parlement lors d'une question urgente adressée par les députés au ministre de l'Education nationale, Rachid Belmokhtar qui a brillé une nouvelle fois par son absence. C'est le ministre délégué à la Formation professionnelle, Khalid Berjaoui, à qui est revenue cette délicate mission.
"Nous réclamons l'ouverture immédiatement du dialogue, faute de quoi le problème risque de causer des dégats collatéraux", a déclaré le chef du groupe istiqlalien Nourdine Médiane.
Les stagiaires exigent du ministère de l'Education de renoncer au décret 1-15-588 relatif à la séparation entre la formation dans les centres régionaux des métiers de l'éducation et l'affectation. Les parlementaires ont aussi mis en garde contre le risque de voir les grèves aboutir à une année blanche dans ces centres.
Les députés de l'opposition ont critiqué les tergiversations du gouvernement à ouvrir un "sérieux dialogue" avec ces stagiaires. A rappeler que 2.000 enseignants stagiaires ont manifesté, le 17 décembre à Rabat, pour demander au gouvernement de revoir sa position.