Alors que la décoration annoncée du patron du contre-espionnage marocain est saluée eu égard à sa compétence et à son mérite, voilà que l’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) se met à crier, du haut de son délire, ce slogan inénarrable : «Hammouchi décoré, la légion d’honneur déshonorée»! Mais quel déshonneur la France se serait-elle fait en distinguant le patron d’un service qui a contribué au sauvetage de milliers de vies innocentes en Europe en mettant à leur disposition des mines de renseignements qui leur ont permis de déjouer des attentats? Cette association fonde son « indignation » sur deux cas qui auraient fait l’objet de torture au centre de Témara. Il s’agit de deux criminels de droits communs qui se disent victimes de prétendus actes de torture. Pourtant, la crédibilité d’Ennaama Asfari et d’Adil Lamtalsi (c’est leurs noms), à l’origine des plaintes déposées contre Abdellatif Hammouchi, ne vaut pas mieux que la noirceur de leurs casiers judiciaires. Jugez-en par vous-mêmes.
Ennaama Asfari, un bandit de grand chemin
Ce Marocain originaire de Tan-Tan a à son passif un nombre non négligeable de crimes. Il a été à deux reprises condamné (en 2007 et 2009) pour «violence et outrage à un agent de la force publique lors de l’exercice de ses fonctions». En 2008, il a également écopé de 2 mois de prison ferme pour coups et blessures: en état d’ébriété manifeste, il avait agressé suite à une rixe à Marrakech une femme enceinte. Mais son crime le plus retentissant est bien évidemment son implication avérée dans les événements de tragique mémoire survenus, fin décembre 2010, à Gdim Izik, à 15 kilomètres de Laâyoune et qui lui a valu à une condamnation à 30 ans de prison en 2013.
Auparavant Asfari occupait le poste de vice-président du Corelso, ONG dite de défense des droits de l’Homme au Sahara occidental, basé à Paris, dont la présidente n’est autre son épouse: cette «flamboyante» activiste pro-Polisario, Claude Marguerite. Avant de revenir au Maroc en septembre 2010, Asfari a participé à la tête d’un groupe de 72 activistes sahraouis à une activité organisée par le Polisario à Alger, Asfari s’est arrangé, de concert avec ses acolytes, pour l’installation, à partir du 20 octobre 2010, d’un campement au lieu de Gdim Izik et s’y est investi pour y drainer le maximum de personnes sous couvert d’une action de protestation à vocation sociale. La suite, vous la connaissez: 11 éléments des forces de l’ordre ont été égorgés au nom d’Allah Akbar. Cela rappelle la méthode des égorgeurs d’Al Qaïda, ou plus encore de Daech. A la différence près que les égorgeurs de Gdim Izik se sont permis de profaner les dépouilles de leurs victimes, en urinant dessus. L’horreur… Et ce n’est pas tout : Asfari n’est pas détenteur de la nationalité française ou de la double nationalité. Depuis quand la loi française est compétente pour des non-français, interpellés pour des crimes hors de l’Hexagone?
Adil Lamtalsi, un casier digne d’un Escobar
De son côté, Adil Lamtalsi, qui s’est signalé pour avoir déposé début 2014 une plainte parrainée par l’ACAT-France contre M. Hammouchi, n’a rien à envier à son complice Asfari. Il s’agit d’un repris de justice en Europe, ayant été condamné en 1998, en France, à 5 mois de prison pour coups et blessures. En juin 2008, il a été arrêté par la police espagnole de Huelva (Andalousie) lors d’une opération de livraison d’une quantité de 500 kilogrammes de chira. Mis en liberté provisoire dans l’attente de son jugement, l’homme avait fui au Maroc, où il a été impliqué dans une tentative, en octobre 2008, d’une expédition aérienne de 1.601 kg de chira. Il a été poursuivi par la justice marocaine, au même titre que ses complices (au nombre de 5), sous les chefs d’inculpation « association de malfaiteurs et trafic international de drogue », avant d’être condamné à des peines allant de 3 ans de réclusion à 10 ans de prison ferme, assortis d’amendes fixées à 50.000 DH chacun, en plus de la somme de 800.000 DH à verser, solidairement, au profit des services de la Douane. Maintenant, un fait gravissime est à ajouter au passif de Lamtalsi qui a bénéficié de la liberté conditionnelle en France où il a été extradé: il s’est radicalisé et s’habille aujourd’hui à la manière des combattants de Daach. Celui que ACAT présente comme une victime constitue un danger potentiel pour les citoyens français.