Le calvaire des étudiants marocains rapatriés d’Ukraine se poursuit et ce plusieurs semaines après que le ministère de l’Enseignement supérieur a constitué des commissions pour statuer sur leurs demandes d’intégration dans les universités nationales.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 26 avril, que seuls quelques dizaines de dossiers ont été retenus tandis que plusieurs centaines d’autres ont été rejetés pour des raisons linguistiques ou pédagogiques. Ce faisant les travaux des commissions scientifiques se poursuivent pour étudier 6.000 dossiers qui leur sont parvenus la semaine dernière.
Quant aux étudiants qui se sont vu refuser l’intégration, ils se retrouvent devant un dilemme difficile, soit attendre la fin de la guerre en Ukraine pour y revenir, soit trouver d’autres alternatives dans certains pays européens. Quelques dizaines d’étudiants y sont parvenus, notamment en Allemagne, tandis que des milliers d’autres sont contraints de trouver des solutions individuelles. Ce qui constitue un dernier recours après l’échec de leurs parents à convaincre le gouvernement, les établissements publics et les représentations des professeurs à procéder à une intégration collective.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que des sources du ministère de l’Enseignement supérieur indiquent que de nombreux étudiants poursuivent, normalement, leurs études à distance et sont soumis à des évaluations adaptées à la formation digitale. Du coup, ils continuent à honorer, de façon régulière, leurs engagements financiers envers leurs établissements respectifs. Mais d’autres étudiants n’ont pas les moyens de faire face à ces dépenses et ils sont soit radiés définitivement, soit leur adhésion est gelée sachant que ces universités exigent la formation à distance.
Mais cette possibilité devient, elle aussi, de plus en plus difficile quand on sait que la guerre fait rage et que les troupes russes bombardent, tous azimuts, les villes ukrainiennes. Face à cet imbroglio inextricable, le gouvernement a établi des contacts intensifs avec les représentations diplomatiques de plusieurs pays de l’ancien bloc de l’Est comme la Roumanie, la Hongrie et la Bulgarie. L’objectif est d’inscrire dans leurs universités les étudiants dans les spécialités où les places sont limitées au Maroc, notamment dans les différentes disciplines des sciences médicales.