Surprise par l’annonce par le bureau politique de l’USFP de l’organisation de la commémoration du 40è jour de sa mort par le parti, la famille du défunt, non informée et mise devant le fait accompli par un communiqué, a refusé d’y prendre part ou de la cautionner. Sous le titre « La famille Zaidi accuse Lachgar de vouloir commercer avec la mort du défunt », Akhbar Al Yaoum indique que la famille et les amis d’Ahmed Zaidi ont dénoncé une tentative de récupération politique par Driss Lachgar et le bureau politique de ce tragique accident pour redorer leur blason auprès de la base du parti. Rappelons que Driss Lachgar avait de profonds différends avec le courant d’ouverture et de démocratie mené par le défunt au sein du parti de la rose.
La famille de feu Ahmed Zaidi a déclaré que « tous les membres de la famille se dédouanent d’une quelconque coordination avec ceux qui ont fustigé le défunt de son vivant et continué à le faire après sa mort tragique, et qui essaient de commercer avec sa mort ». Les proches d’Ahmed Zaidi refusent que ceux qui lui portaient des sentiments de haine et de rancune exploitent la compassion des masses.
La fronde se préciseDe son côté, le quotidien Assabah, dans ses pages intérieures, revient longuement sur le divorce prochain entre les contestataires au sein de l’USFP et Driss Lachgar. Loin de faiblir après sa mort, le mouvement réformateur ouverture et démocratie passe à la vitesse supérieure. Lors d’une réunion tenue le 18 novembre au domicile du défunt à Bouznika, ses membres ont discuté des dernières mesures prises par Zaidi, dont le ralliement à l’Union nationale des forces populaires (UNFP). Deux décisions majeures ont été adoptées : la commémoration du décès le 19 décembre prochain sous la supervision de sa famille, et la tenue d’une assemblée générale nationale le 20 décembre 2014. La majorité des membres du mouvement contestataire est unanime à dire qu’il est impossible de rester dans l’USFP sous la conduite de Driss Lachgar. Prenant acte de cette décision, les membres ont décidé de créer une commission préparatoire de l’assemblée générale.
Driss Lachgar qui voulait redorer son blason et celui de l’USFP en prend donc pour son grade. Non seulement il ne pourra pas récupérer politiquement la mort d’Ahmed Zaidi, mais en plus il doit compter désormais avec une fronde qui va affaiblir son parti. Le proverbe dit Charité bien ordonnée commence par soi-même. L’USFP aurait dû donner l’exemple en matière de démocratie interne. Dommage qu’elle en soit arrivée là.