Dans la capitale du royaume, plusieurs chantiers de développement intégré sont actuellement en stand by. L’unique raison à ce blocage réside dans l’impossible entente entre PJD et PAM, le premier étant majoritaire dans le Conseil de la ville de Rabat qu’il dirige, et le second disposant d’une minorité de blocage, dont il use, et abuse même, selon les accusations de ses adversaires du parti de la Lampe.
D’après des informations rapportées par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce vendredi 2 novembre, le maire de Rabat, Mohamed Seddiki, a tenu une conférence de presse, mercredi dernier, au cours de laquelle il a accusé nommément le PAM de «bloquer de grands projets royaux, à travers des actes qui relèvent de la ‘baltajia’, de la violence, et qui n’ont aucun rapport avec la culture de l’opposition».
Le 2e vice-président du Conseil de la ville de Rabat, Abderrahim Lakraa, président de l'arrondissement de Youssoufia, a versé dans le même sens lors de ladite conférence de presse. Il a ainsi accusé le PAM de faire perdre du temps au Conseil de la ville en sabotant le déroulement de toutes les réunions de la session du mois d’octobre, ce qui a pour effet, selon lui, de «retarder des chantiers entrant dans le cadre du projet royal ‘Rabat, ville-lumière’».
Ainsi, et alors qu’il était prévu, selon les édiles du PJD, d’examiner 36 points durant le mois d’octobre, tous relatifs au Projet de développement urbain intégré, seuls 5 points ont pu être examinés. A cause de la zizanie semée par le PAM, les points concernant, par exemple, le projet de parking sous-terrain, la situation de la société Rabat-Parkings, la gestion des souks, le transfert des abattoirs de Rabat et Salé vers Bouknadel, l’agrandissement de certaines avenues, n’ont pu être abordés.
Si le PJD a dénoncé le silence du secrétaire général du PAM, Hakim Benchamass, quant au comportement irresponsable de ses militants au sein du Conseil de la ville de Rabat, le réponse ne s'est pas fait attendre. Le jour même, le parti du Tracteur a, en effet, sorti un communiqué. Un communiqué qui ne s’en tient cependant qu'aux seuls propos des élus locaux du PJD, qu’il considère comme injurieux. Le Tracteur estime qu'ils ne doivent pas même relever du parti dont le secrétaire général est, en même temps, chef du gouvernement. Au round suivant.