La polémique née de la décision des autorités françaises de restreindre le nombre de visas Schengen émis par leurs services consulaires continue de s’amplifier au Maroc. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du week-end (13 et 14 août), que la colère des Marocains privés de ce sésame a résonné dans l’enceinte du Parlement. C’est la députée de la Fédération de la gauche démocratique, Fatima Tamni, qui a posé une question écrite sur ce sujet au ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Elle s’est interrogée sur le refus des consulats d’accorder des visas sans justifications tout en percevant des frais, de surcroît, non remboursables.
La parlementaire a souligné: «L’interdiction donnée à des médecins marocains d’assister à une conférence sur l’ophtalmologie a suscité colère et consternation en l’absence d’explication plausible. D’autant plus que les consulats perçoivent d’importantes sommes d’argent comme redevances». Il semble même que la France s’oriente vers une autre réduction du nombre de visas. Un comportement aussi arbitraire qu’injustifié dans la mesure où l’ambassade française continue de percevoir les droits et les frais de visas sans même traiter les dossiers qu’elle réceptionne.
Le quotidien Al Massae souligne que la période d’octroi des rendez-vous pour les étudiants désireux de poursuivre leurs études en France s’étend jusqu’au mois de septembre. Parfois, les compléments de dossier exigés par les consulats rallongent la durée de la procédure. La députée Fatima Tamni s’est interrogée sur les mesures prises par le ministère des Affaires étrangères pour mettre fin à cette situation inextricable. Des mesures qui doivent, dit-elle, protéger les demandeurs de visas de l’humiliation qu’ils subissent et permettre aux étudiants de disposer de délais raisonnables pour obtenir leur visa afin de rejoindre leurs écoles dans les temps impartis.