Les récentes déclarations du richissime homme d’affaires sahraoui et membre du Conseil de la Région de Laâyoune-Sakia-Al Hamra lui ont valu un désaveu public de son propre clan, la famille Derhem. De quoi a-t-il parlé au juste pour se mettre toute la famille Derhem à dos?
D’après le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 20 avril, Hassan Derhem a fait allusion, lors d’un entretien accordé à un site électronique, à des «attaques politiques et socio-économiques» et à un acharnement dont auraient été victime la famille Derhem et la Holding familiale du même nom. Il a également évoqué des différends, au sein du même groupe, entre lui et le reste des héritiers du patriarche, feu Ahmed Derhem, tous actionnaires de la holding. Et ils sont au nombre de 19.
La famille a tenu à répondre dans un communiqué signé par le PDG de la holding familiale, Dahmane Derhem, et rendu public en début de semaine, pour dénoncer ce qu’elle considère comme des «errements» de l’intéressé. Dans sa longue mise au point, le PDG de la holding familiale dénonce plusieurs points abordés dans ladite interview et ce qu’elle contient de «diffamations et d’allégations portant atteinte à la famille de feu Ahmed Derhem».
Le clan familial dénonce, de même, de «faux raisonnements portant atteinte à la cohésion à la famille». De plus, celle-ci estime que «cette tromperie relève d’une inadmissible provocation».
Cela dit, la famille tient à préciser, avant tout, que les propos de Hassan Derhem «n’engagent que sa personne». Aussi, ses membres dénoncent-ils fortement la teneur de l’interview, notamment les raisonnements biaisés et les falsifications de vérités et données pouvant semer la zizanie entre les membres de la même famille.
Pour cette dernière, il est vrai que Hassan est l’un des héritiers de feu Ahmed Derhem, mais «il ne dispose d’aucun titre légal ou juridique lui donnant le droit de prétendre à la qualité de représentant légal de la famille ou de porte-parole».
Hassan Derhem avait déjà en 2010, est-il expliqué, revendiqué sa part de l’héritage qu’il a pu recevoir suivant les procédures légales. Depuis, il s’est orienté vers l’investissement en agriculture et n’est plus membre du groupe Derhem.
Aujourd’hui, et contrairement à ce qu’il prétend, la Holding travaille en toute aisance et fluidité sur tout le territoire national, selon les procédures en vigueur. D’autant que ce groupe est en bons termes avec l’autorité centrale, l’ensemble des départements ministériels et les acteurs territoriaux dans le Royaume.