Plusieurs journaux, à paraître ce lundi 30 juin, reviennent sur le sujet du dispositif électoral. L’Economiste fait savoir que le ministère de l’Intérieur a fixé un agenda pour la préparation des différentes étapes du processus électoral. Et de préciser que "tous les textes doivent être adoptés et publiés au bulletin officiel avant fin décembre prochain". Pour le quotidien économique, "la grande nouveauté réside dans l’avant-projet de loi organique des régions". Le journal estime que la copie remise par le ministère de l’Intérieur aux partis "est en deça des conclusions de la Commission consultative sur la régionalisation présidée par Omar Azziman". "Sur certains aspects de transfert de compétences, elle reste très générale. Elle a même fait référence à d’autres textes qui viendront par la suite", constate L’Economiste. "La question de la tutelle n’est pas aussi claire. A la leture du texte, il s’avère que le ministère de l’Intérieur est encore présent en force", est-il précisé. A en juger par l’analyse du journal, les auteurs de cet avant-projet se sont inspirés des recommandations de la Commission Azziman, tout en gardant les marges de discussions pour les partis politiques en vue d’améliorer la copie finale.
En attendant les propositions des partis politiques, ceratins formations montent au créneau notamment l’Istiqlal qui a appelé à la mise en place d’une instance indépendante pour superviser les futures élections, rappelle Assabah de ce lundi 30 juin. En d’autres termes, le parti de la balance demande à ce que le ministère de l’Intérieur ne soit pas impliqué dans l’organisation des échéances électorales de 2015. L'objectif étant de garantir la neutralité de l'administration et la transparence du scrutin. A en juger par les dernières sorties des dirigeants de l'Istiqlal, l'architecture de cette structure se justifie dans la mesure où le chef du gouvernement a annoncé qu'il assurera la supervision politique du processus électoral, alors qu'il se comporte dans toutes ses sorties comme un chef de parti (PJD) et non pas d'un gouvernement.
Une chose est sûre: l'été s'annonce chaud pour la classe politique. Certains observateurs n'ont pas hésité à souligner que la présentation du texte du ministère de l'Intérieur sur la régionalisation n'a pas été accompagnée d'une étude ou d'un benchmark. La période d'un mois accordée aux partis politiques est-elle suffisante pour formuler des recommandations au sujet d'une loi dont les enjeux politique et économique sont de taille pour le pays.