Le débat sera enfin lancé, à la première Chambre du Parlement, pour discuter le projet de loi organique portant sur l'officialisation de l’amazigh et les modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les domaines de la législation, de l’action parlementaire et de la vie publique. Ce projet de loi, composé de 35 articles, a ainsi été présenté, mercredi, devant la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants.
Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 7 juillet, le débat sur le projet en question s’annonce houleux, eu égard aux divergences des positions au sein du gouvernement, d’un côté, et de la majorité parlementaire et des associations actives dans le domaine, de l’autre. Pourtant, fait remarquer la publication, le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laâraj, s’est montré serein et satisfait du contenu de ce projet de loi, hérité de l’ancien gouvernement. Et pour baliser la voie à un rapprochement des positions dans la perspective de l’adoption du projet, le ministre a annoncé qu’une journée d’étude serait organisée autour de cette thématique «pour approfondir le débat, renforcer les acquis démocratiques du Maroc et les différentes composantes de l’identité marocaine unie».
En ce qui concerne l’intégration de l’amazigh dans l’enseignement, le ministre note que le projet de loi stipule que l’autorité gouvernementale chargée de l’éducation et de la formation doit prendre, en collaboration avec le Conseil national des langues et des cultures et le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, toutes les mesures nécessaires en vue d’assurer l’intégration progressive de l’amazigh dans le système de l’enseignement public et privé.
Pour sa part, le quotidien Al Akhbar, qui s’est intéressé au même sujet dans son édition de ce vendredi, rapporte que le ministre de la Culture et de la communication a fait savoir que le projet de loi organique en question constituerait une «illustration de la conciliation historique avec soi et un pas en avant en matière de gestion de la diversité qui caractérise le royaume du Maroc».