C'est Salaheddine Mezouar, numéro 1 du RNI qui est à l’initiative de la réunion des leaders de la majorité qui s'est achevée à une heure tardive dans la nuit de mercredi à jeudi.
"Il y a eu de longs échanges d'explication" lors de cette rencontre au cours de laquelle Mezouar a voulu "comprendre les raisons et les objectifs de la lettre au ton exagéré et intempestif" du Chef de gouvernement adressée au ministre des Finances RNIste Mohamed Boussaid. Ce dernier avait adressé de "simples conseils" à l'USFP et au PAM au sujet du problème des postes budgétaires concernant les enseignants-stagiaires en grève depuis six mois, selon le patron du RNI.
Abdelillah Benkirane a reproché à Boussaid de ne pas avoir suivi la voie "constitutionnelle et hiérarchique comme elle se doit", selon une source de la majorité. "Ils (les leaders) se sont enfin séparés sur la ferme conviction que les intérêts de la Nation priment sur toutes autres considérations".
Un communiqué officiel publié à cette occasion a qualifié les entretiens de "francs et de transparents", permettant de sauvegarder "l'esprit de consensus qui a marqué jusqu'à présent l'action de la majorité gouvernementale".
"En vue de préparer les prochaines échéances qui nécessitent davantage de cohésion et de coopération, les quatre partis de la majorité ont décidé de tourner la page sur les conséquences nées de l'affaire des enseignants-stagiaires", selon le communiqué.
C’est le troisième clash en moins de cinq mois qui ébranle la gestion de la majorité gouvernementale, après l'affaire du Fonds de développement du monde rural dont la tutelle a été âprement disputée entre le Chef de gouvernement et Aziz Akhanouch, ministre de l'Agriculture et la sortie brutale de Salaheddine Mezouar lors du dernier Conseil national du parti de la Colombe à Skhirat.
