La majorité se déchire pour la présidence des régions

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. La lutte pour le contrôle de quatre des douze régions du Maroc divise les deux plus grands partis de la majorité. Le PJD accuse notamment le RNI de vouloir présider des régions où il n’est pas arrivé en première position.

Le 08/09/2015 à 23h01

Passée l’euphorie de la victoire aux élections régionales, le parti d’Abdelilah Benkirane a le plus grand mal du monde à s’entendre avec son allié de la majorité du Rassemblement national des indépendants. Parmi les quatre régions remportées par la majorité gouvernementale, le parti de Salaheddine Mezouar aurait exigé la présidence de deux d’entre elles, suscitant ainsi l’ire des islamistes qui crient désormais au chantage, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du mercredi 9 septembre.

Le parti de la Colombe lorgnerait sur deux régions en particulier: la région d’Errachidia et celle de Rabat-Kenitra, cette dernière étant l’une des régions les plus riches du Maroc selon une récente étude réalisée par le HCP qui révèle que deux régions Marocaines, à savoir Casablanca-Settat et Rabat-Kenitra, s’accaparent la moitié des richesses du royaume. Les «frères» d’Abdelilah Benkirane ne l’entendent pas de cette oreille et accusent le RNI de vouloir présider des régions sans être arrivé en tête dans aucune d’entre elles.

C’est d’ailleurs ce dernier désaccord qui a suspendu les négociations menées entre les dirigeants des partis de la majorité. Face à l’intransigeance du RNI, le parti de la lampe a aussitôt publié un communiqué dans lequel il affirmait l’éventualité d’une alliance avec des partis de l’opposition, comme moyen de pression contre son allié. La majorité semble plus que jamais fragilisée, et ce à un an des prochaines élections législatives.

Par Marouane Hobballah
Le 08/09/2015 à 23h01