Un incident militaire extrêmement dangereux est survenu ce jeudi matin 30 avril, dans la présumée deuxième «zone militaire» de Lahmada-Tindouf. «Une équipe de la Minurso, partie de l’aéroport Hassan 1er à Laâyoune, a été interdite par des éléments armés du Polisario de descendre d’un hélicoptère sur une piste d’atterrissage à Tindouf», révèlent les sources de Le360.
Selon les mêmes sources, les casques bleus, chargés du maintien de la paix et de la surveillance de l’accord du cessez-le-feu, se sont vu dans «l’obligation de produire des documents de voyage, dont les passeports», précisant que «c’est la première fois, depuis la signature de l’accord de cessez-le-feu, 15 octobre 1991, que les soldats de la Minurso se voient obligés de présenter de tels documents».
Devant l’obstination des éléments du Polisario, les casques bleus sont restés coincés toute la journée au point d’atterrissage à Tindouf, sans pouvoir même descendre de leur hélicoptère. Aux dernières nouvelles, Le360 apprend que l’équipage onusien est retourné, en fin d’après-midi, à l’aéroport de Laâyoune.
Pour précision, cet incident gravissime intervient au lendemain de l'adoption de la résolution 2218 par le Conseil de sécurité. L'appel onusien au recensement de la population séquestrée et l'enterrement de la révendication séparatiste d'élargir le mandat de la Minurso à l'examen des droits de l'Homme ont plongé Alger et le Polisario dans le cafouillage total.