Le patron de la Sûreté nationale, Bouchaïb Rmail, a enfin annoncé, vendredi, la liste des promus au sein des services de police. Elle était attendue depuis bien longtemps, mais il s'avère qu'elle ne satisfait pas tous les agents. La nouvelle fait la Une des quotidiens de ce samedi 3 août qui reviennent sur les critères de sélection.
"Enfin une bonne nouvelle !", peut-on lire dans le quotidien Al Ahdat Al Maghribiya qui déclare que "près de 8.000 agents" font partie des heureux élus pour l'année 2012. Ils étaient 10.000 à demander une promotion entre 2011 et 2012. En 2012, seulement 2.600 agents avaient été promus, précise le quotidien. Al Massae décrit l'ambiance" morose" qui régnait dans certains des divers commissariats du royaume à l'annonce des promotions. Le quotidien affirme également que certains agents "ont été surpris de voir qu'ils ne figuraient pas sur ces listes alors qu'ils répondaient à tous les critères requis et n'avaient aucun problème de discipline qui aurait pu noircir leur dossier". Et d'ajouter que "ces agents n'avaient pas été promus depuis des années".
Selon toujours Al Massae, "les plus déçus sont ceux qui approchent l'âge de la retraite et qui voudraient pouvoir quitter la profession après avoir été promus à des postes leur permettant de bénéficier d'indemnités conséquentes". Al Ahdat Al Maghribya, de son côté, fait le point sur ces fameux critères de sélection et relaie les propos d'une source proche de la Sûreté nationale qui assure que la direction nationale n'a aucun pouvoir sur le choix des promus. D'après le quotidien, c'est une commission qui étudie chaque dossier et s'appuie sur 5 critères de base : l'ancienneté, la moyenne des points cumulés sur les trois dernières années, le professionnalisme, la responsabilité. Depuis peu, le poste occupé fait partie aussi de ces critères de sélection.
La situation s'améliore
Enfin, ce qu'il faut retenir de ces promotions d'agents de police, c'est que le travail d'un agent promu est donc valorisé. C'est dire, même si cela prend un certain temps, que la situation des agents de police tend à s'améliorer. Pour rappel, en mars 2010, la situation de la police avait été jugée suffisamment préoccupante pour nécessiter l’intervention du roi Mohammed VI en personne. Le souverain avait alors fait adopter, en Conseil des ministres, un nouveau statut de la police. En vertu de ce texte, les salaires des éléments de la DGSN ont carrément doublé pour atteindre 4.000 dirhams pour un agent de la paix et près de 33.000 dirhams pour un préfet de police dont le salaire ne dépassait pas 17.000 dirhams.
