C’est la première fois dans l’histoire du tribunal administratif marocain qu’un président de commune est déchu de ses fonctions à cause d’un article publié par la presse française. Le journal français a fait état du détail d’un jugement annoncé il y a plusieurs années déjà concernant ce membre du PAM et qui est également président de la commune d'Ibn Mansour, relevant de la ville de Kénitra. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de ce week-end des 13 et 14 février.
D’après le journal, le président de la commune d' Ibn Mansour a été jugé par la justice française à deux ans de prison et une amende de 6.000 euros (environ 66.000 DH). Ce jugement est, sur le plan juridique et administratif, une raison suffisante pour ne pas présenter sa candidature à une quelconque élection.
Le président PAMiste, qui a vécu en France, a démenti ces accusations et affirmé ne pas avoir de casier judiciaire, d’autant plus qu’il a déjà été candidat à d’autres élections. Ce membre du PAM a même ajouté que les accusations de ses ennemis politiques et de la presse française sont totalement infondées.
Le président déchu souligne avoir déjà contacté Ilyas El Omari, le secrétaire général du parti pour lui faire part de ses craintes après ces soupçons. Il est allé même jusqu’à accuser ses ennemis politiques de falsification de documents juridiques pour le déchoir de ses fonctions.
Condamné à NîmesCoup de théâtre finalement! Le tribunal d’appel de Nîmes en France a envoyé un courrier dans lequel il précise que «les pouvoirs administratifs et judiciaires au Maroc n’ont jamais demandé aux services français des documents qui prouvent la décision judiciaire concernant ce président de commune et qui a été effectivement condamné par la Chambre des affaires pénales de Nîmes en date du 3 juillet 2009».
Après cette révélation, ce membre du PAM a demandé au ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, d’ouvrir une enquête pour tirer au clair cette affaire en insistant toujours sur son innocence.