La décision a été prise à un moment où personne ne l’attendait et fait, naturellement, la Une des principaux quotidiens de la place, en kiosque ce mercredi 15 novembre. Tous s'accordent d'ailleurs à titrer leurs sujets sur «la réplique» au séisme politique du 24 octobre dernier, date à laquelle 4 ministres ont été limogés suite aux retards accusés dans la réalisation des projets de développement d’Al Hoceima.
Al Akhbar indique ainsi que le gouvernement a notifié à 14 responsables leur implication, relevée dans le rapport de la Cour des comptes, dans le retard des projets d'«Al Hoceima Manarat Al Moutawassite». Il s’agirait de 14 personnes remplissant diverses fonctions au sein de l’administration, notamment des secrétaires généraux de ministères, des responsables de la Wilaya et le Gouvernorat de la région. Al Akhbar précise toutefois que, pour l’instant, le cabinet du chef du gouvernement n’a toujours pas communiqué la liste officielle des personnes sanctionnées, même si des noms, comme celui de Abdelouahed Fikrate, secrétaire général du chef du gouvernement, ont déjà filtré.
Pour sa part, Al Ahdath Al Maghribia souligne que Saâd-Eddine El Othmani s’est lancé dans une course contre la montre pour se débarrasser de ce dossier brûlant. C’est pourquoi il s'est empressé de sanctionner les personnes dont la responsabilité dans le retard des projets d’Al Hoceima a été révélée par la Cour des comptes. Le quotidien rappelle que les responsables concernés relèvent tous de certains secteurs définis, à savoir ceux de l’Intérieur, de la Santé, du Tourisme, de l’Habitat, de l’Education nationale et de la Formation professionnelle. A ces secteurs, s’ajoutent certains établissements comme l’Agence de développement des régions du nord et l’Office national de l’eau et de l’électricité.
Al Ahdath Al Maghribia ajoute que le chef du gouvernement devrait transmettre au souverain, dans les jours à venir, un rapport détaillé sur les sanctions qu'ils compte prendre à l'encontre des responsables concernés.
De son côté, Assabah rapporte qu’El Othmani a déjà signé les décrets nécessaires pour relever les 14 responsables de leurs fonctions et notifié au Trésorier général du royaume la décision de suspendre le versement de leurs salaires. Contrairement à ses confrères, le quotidien précise que, pour l’heure, le sort de ces responsables n’est pas vraiment connu. En effet, il n’est pas exclu que certains d’entre eux puissent poursuivre leur travail dans l’administration, mais en qualité de simples fonctionnaires sans responsabilités. D’autres pourraient même être redéployés à d’autres postes.