Le cabinet d’audit américain PricewaterhousoCoo (PwC) a rendu sa copie. Abdelilah Benkirane l’avait en effet sollicité pour tracer les grandes lignes de la stratégie à adopter par le gouvernement pour lutter efficacement contre la corruption. Dans son édition de ce lundi 25 mai, le quotidien Akhbar Al Yaoum révèle les principaux axes de cette stratégie qui donne la priorité aux secteurs de la justice et de la sécurité pour mieux combattre un fléau qui met en péril l’administration et l’économie marocaines.
L'une des recommandations faites par le cabinet américain: le versement de 3,5 milliards de dirhams sur les dix prochaines années. Coût, donc, d’une politique décanale qui vise plusieurs objectifs. Le premier est de rétablir la confiance entre le citoyen et l’administration publique en diminuant le taux de corruption qui s’établirait aujourd’hui, selon des chiffres de PwC, à 75%. Un taux que la stratégie commandée par le gouvernement promet de faire passer à 45%. L’autre objectif affiché par la nouvelle stratégie est de regagner la confiance de la communauté internationale quant à la transparence et à l’intégrité de l’administration marocaine, dans le but de booster les Investissements directs étrangers. Le cabinet d’audit prévoit ainsi de faire passer le montant des IDE de 34 milliards de dirhams en 2014 à 80 milliards de dirhams en 2025.
La stratégie prévoit également l’amélioration du Maroc dans le classement Doing Business des meilleures destinations d’affaires, en tablant sur un gain de 40 points par rapport au classement actuel (71). Une politique décidément ambitieuse que le gouvernement aura la lourde tache de faire appliquer.
