Des experts en sécurité à Washington et dans le monde partagent «l’approche multidimensionnelle» adoptée par le Maroc dans sa lutte contre le terrorisme, révèle le journal électronique «Morocco on the move», dans son édition du 9 février 2015. Dans un article signé Jordana Merran, directrice des médias au Moroccan american center (MAC, propriétaire du journal Morocco on the move), l’auteure souligne que plusieurs experts du contreterrorisme ont manifesté leur intérêt pour l’expérience marocaine, lors d’un débat organisé par le think tank US «Brookings Institution», le 4 février 2015, à Washington. Lors de ce débat, rapporte le journal US, les experts invités ont relevé que l’approche «multidimensionnelle» adoptée par le Maroc consistait, au-delà du volet sécuritaire, où les services marocains sont passés maîtres, à accompagner ces efforts par une politique de développement soutenu et à démystifier la rhétorique des terroristes en véhiculant des messages de tolérance et de paix via des programmes de rééducation.
C’est bien de remédier aux causes profondes du terrorisme, liées notamment à la pauvreté, au manque d’éducation et à la marginalisation, estime Jordana Merran. Mais cet effort serait vain s’il n’était pas accompagné d'une action patiente sur les mentalités des candidats au jihad, via des messages de tolérance et de paix, comme cela est le cas au Maroc, se félicite l’auteure de l’article.
«Après les attentats de Casablanca, le royaume du Maroc a mis en œuvre un programme de développement visant à améliorer l’accès à l’emploi, la santé, l’éducation et à d’autres services, sans perdre de vue les messages de modération, de tolérance et de dialogue adoptés comme solution d’appoint», fait-elle valoir, en soulignant que ce programme a connu un succès indéniable.
Jordana Merran veut pour preuve de ce succès ce message royal hautement significatif: «Dans un geste audacieux, le roi Mohammed VI a assisté l’année dernière à la prière derrière un imam ayant renié les idées radicales». «C’est là un exemple de réinsertion de ceux qui étaient en marge», a-t-elle relevé, en estimant qu’ «il n’est pas surprenant que d’autres pays s’attendent à ce que le Maroc joue un rôle de premier plan dans la lutte mondiale contre le terrorisme ».