Des ministres dans le gouvernement d’Aziz Akhanouch auraient demandé d’être démis de leurs fonctions. Cette information a été relayée, la semaine dernière, par plusieurs médias en reprenant une déclaration faite par le président du groupe parlementaire du PPS, Rachid Hamouni, au site Hespress révélant que certains ministres ont demandé de quitter le gouvernement.
Contacté par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du mardi 5 septembre, un responsable gouvernemental de haut niveau a indiqué que «l’opposition ne peut être mieux informée sur ce qui se passe dans le gouvernement que le gouvernement lui-même. Les informations sur les demandes de certains membres du gouvernement d’être relevés de leurs postes dénotent de la méconnaissance de la mission d’un ministre qui diffère des missions des élus et des fonctionnaires».
Certaines sources confirment toutefois que «le malaise de certains membres du gouvernement face aux critiques acerbes des médias et des réseaux sociaux est palpable. Ils sont tellement désappointés qu’ils expriment leur regret d’avoir quitté les postes qu’ils occupaient avant d’entrer dans le gouvernement». Autant dire, ajoutent les mêmes sources, que le poste de ministre n’est plus attrayant pour eux face aux attaques qu’ils subissent à l’intérieur comme à l’extérieur du parlement. Certains d’entre eux avaient demandé d’être relevés de leurs fonctions pour des raisons de santé.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le responsable gouvernemental précité a indiqué que «la mission du ministre ne ressemble pas à celle d’un fonctionnaire ou d’un élu car un ministre peut être démis de ses fonctions à n’importe quel moment. Par contre, un directeur nommé garde son poste pendant une durée déterminée à moins qu’il commette une erreur grave qui justifie sa démission. Il en est de même pour les élus qui tirent leur légitimité de leurs électeurs». Il faut convenir que les membres de gouvernement font l’objet de beaucoup de critiques et d’attaques à cause de leur manque de communication.
Ils préfèrent se cantonner dans un silence assourdissant sachant que le gouvernement se contente de recourir à des canaux de communication limités en publiant les communiqués des réunions du conseil de gouvernement et les déclarations du porte-parole du gouvernement. Les mêmes sources indiquent que lassés d’être vivement critiqués, certains ministres ont confié à leur proches avoir regretté d’accepter des portefeuilles ministériels et d’abandonner leurs anciens postes dans le secteur privé ou public où ils percevaient cinq fois le montant de leurs rémunérations actuelles.