Lundi dernier, la Commission européenne, soit l’exécutif des 28, a adopté l’accord agricole avec le Maroc, un accord qui s’applique à toute l’étendue du Royaume, malgré l’ingérence algérienne qui tentait de dicter à l’Europe la «carte» sur laquelle devait s’appliquer cet accord. Un accord qui ne la concerne pourtant en rien, sauf que son obstruction prouve clairement qu’elle est bien le principal instigateur du conflit autour du Sahara marocain. Après ce premier uppercut renversant, le KO ne tardera pas puisque, le mercredi suivant, le Parlement européen de Strasbourg a donné son feu vert à cet accord en le votant à une majorité écrasante.
C’est ce qui fait écrire au quotidien Al Massae de ce 18 janvier que le Polisario, groggy lui aussi, attend maintenant les instructions de son mentor algérien pour réagir. Il aurait déjà menacé de demander l’annulation de l’accord maroco-européen en justice, ne faisant ainsi que répeter à la lettre les premières réactions de certains diplomates algériens accrédités en Europe, au lendemain de l’adoption définitive de cet accord.
Selon Al Massae, la portée de cet accord est d’autant plus importante que tous les produits agricoles, de pêche ou autres du royaume, dont ceux issus de ses provinces du sud, sont désormais concernés par le libre-échange, conformément à l’accord d’association Maroc-UE.
Pour sa part, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia assure que la force juridique de ce texte réside dans deux faits importants. D’une part, la signature de l’accord agricole Maroc-UE est intervenue en bonne connaissance de cause et avec une forte conviction de la part des Européens. En effet, ces derniers ont envoyé plusieurs missions pour constater de visu la dynamique de développement que connaissent, dans tous les domaines, les provinces sahariennes du Maroc. D’autre part, l’Union européenne a reçu, à Bruxelles, une importante délégation d’élus originaires du Sahara marocain, qui ont défendu le bien-fondé de la signature d’un accord agricole applicable sur tout le territoire marocain, et qui profitera à toute sa population, sans excéption.
Al Ahdath précise que l’onde de choc a été si forte à Alger et Tindouf que l’Union européenne a reconnu, à travers la signature de cet accord, la souveraineté du Maroc sur tous ses territoires. Mieux, quelques minutes seulement après l’adoption de l’accord agricole Maroc-UE, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-présidente de la Commission européenne, Federica Moghreni, a clairement laissé entendre aux Algériens, qui tiennent un fonds de commerce au sein du Parlement européen, que l’UE n’accepterait plus aucun parasitage de ses relations avec le Maroc. Elle a surtout ajouté que cet accord intervenait pour couronner 50 ans de coopération fructueuse Maroc-UE, et qu’il ouvre la voie à plus de prospérité en Afrique et dans le pourtour méditerranéen.