Lachgar exige sa part du gâteau des nominations aux hautes fonctions

Le360

Revue de presseKiosque360. Les récentes nominations aux hautes fonctions, proposées au Conseil du gouvernement de jeudi dernier, ne sont pas passées comme une lettre à la poste. Le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, les aurait dénoncées, face à la mainmise du PJD sur l’administration marocaine.

Le 10/09/2018 à 20h24

Les nominations qui ont été proposées au Conseil du gouvernement, tenu le 6 septembre courant, resteront apparemment en stand by tant que les partis formant la majorité gouvernementale n’ont pas accordé leurs violons sur cette question. L’on se rappelle que ces récentes nominations, que se sont partagées les seuls PPS et PJD, ont été qualifiées de gâteau partisan.

Selon des informations rapportées par le quotidien Assabah du 11 septembre (1er Moharram), c’est le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires, Driss Lachgar, qui a contesté vigoureusement ces nominations, en se faisant l’avocat des autres partis de la coalition. Il aurait ainsi exigé du chef du gouvernement, Sâad-Eddine El Othmani, d’étendre les nominations aux cadres des autres partis, en fonction de leurs compétences et selon le principe de «l’homme qu’il faut à la place qu’il faut», et non pas en fonction de la simple appartenance politique. 

Le journal saisit cette occasion pour rappeler que le Rassemblement national des indépendants est le parent pauvre des nominations aux hautes fonctions décidées au niveau des Conseils du gouvernement, et ce malgré le nombre important de cadres et parlementaires que recèle le parti de la Colombe. Le 2e parti le moins servi en matière de nominations n’est autre que l’USFP, pourtant reconnu comme étant un vivier de compétences, le plus souvent pointues.

Même si Assabah rapporte qu’El Othmani vient de s’opposer à la nomination d’un cadre du PJD, coopté par un ministre du parti de la Lampe, il n’en demeure pas moins que le média sonne le tocsin quant à ce système de nominations aux hautes fonctions. Assabah rappelle, en effet, que depuis l’avènement du premier gouvernement Benkirane, les islamistes ne cessent d’étendre leurs tentacules à tous les pans de l’administration marocaine, qu’ils sont quasiment en train de squatter.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 10/09/2018 à 20h24