L'Administration Biden est décidée à encourager davantage de pays arabes à signer des accords avec Israël et s’engage à renforcer les accords existants entre les deux parties malgré les derniers événements de Gaza, rapporte Associated Press (AP).
«L'administration Biden évalue des perspectives importantes de voir plusieurs autres pays arabes signer des accords normalisant les relations avec Israël», indique AP qui admet, selon ses sources, que les 11 jours de tension et de conflit entre Israël et le Hamas à Gaza ont compliqué les choses pour la diplomatie américaine en relation avec les accords d'Abraham.
Selon la même source, Joe Biden envisagerait de faire appel à un vieux routier de la diplomatie américaine pour préserver les accords d’Abraham. Il s’agirait de Dan Shapiro, ex-ambassadeur des Etats-Unis en Israël, qui serait appelé à un jouer un rôle auprès des pays de la région MENA. Deux personnes proches de ce dossier, affirme AP, ont confirmé que Dan Shapiro était pressenti pour ce poste, confirmant ainsi des informations relayées par le Washington Post.
Lire aussi : Gendre de Donald Trump, Jared Kushner fonde l'Institut des Accords d'Abraham pour la paix... Voici ses objectifs
Les accords d’Abraham, rappelle AP, comprennent un soutien aux relations pacifiques au Moyen-Orient entre juifs, musulmans et chrétiens, tous adeptes de religions liées au patriarche Abraham. L'administration Trump considère ces accords comme ouvrant la voie à des relations complètes avec Israël, y compris dans la coopération en matière de sécurité et de renseignement pour contrer des rivaux communs, l’Iran en premier lieu.
«Les accords conclus par l'ancien président Donald Trump étaient une réalisation importante, une réalisation que non seulement nous soutenons, mais sur laquelle nous aimerions nous appuyer», avait déclaré le secrétaire d'Etat Antony Blinken devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine.
Lire aussi : Sahara: un think tank US appelle l’administration Biden à réaffirmer le soutien à la souveraineté du Maroc
Mais il faut aussi attendre l’issue des nouveaux développements en Israël, affirme AP. «Les yeux sont rivés sur Israël en ce moment pour voir comment un éventuel nouveau gouvernement de coalition dirigé par un nouveau Premier ministre pourrait influer les relations israélo-palestiniennes», affirme l’agence de presse.
Pour ce qui concerne les relations entre le Maroc et les Etats-Unis, l’Administration Biden semble décidée à ne rien changer à la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
«Les accords signés entre les quatre nations arabes et Israël semblent solidement ancrés malgré la tension de la guerre du mois dernier. Il en va de même pour les grandes incitations que l'administration Trump a lancées pour aider à conclure ces accords (…) et dont reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara», rapporte AP.