Le Département d’Etat US prend acte de l’efficacité de la stratégie antiterroriste du royaume, mais alerte cependant le Maroc quant au risque de renforcement du recrutement pour le jihad. Tel est le constat établi par Assabah, dans sa livraison de ce vendredi 26 juin.
Evoquant le rapport 2015 du Département US, le quotidien indique en effet que l’administration Obama accueille «positivement» la stratégie de lutte antiterroriste mise en place par le royaume, faisant valoir son caractère multidimensionnel alliant aspect préventif, avec ce que cela comporte de capacité d’anticipation du risque terroriste, et volet opérationnel, sachant que les services nationaux ont réussi l’exploit de neutraliser pas moins de 132 cellules terroristes depuis 2002, sans oublier cette autre bataille menée sur le plan législatif (loi antiterroriste) et l’inscription des services marocains, notamment la DGSN et la DGST, dans les efforts régionaux, voire internationaux, pour endiguer ce fléau qui guette le monde entier.
Seulement voilà, relève l’administration américaine, il faut aussi s’attaquer aux «idées extrémistes» qui trouvent dans les prisons un terreau propice à leur propagation. Un effort doit donc être déployé pour inciter des prisonniers d’obédience salafiste à reconsidérer leur idéologie extrémiste et éviter que d’autres détenus ne tombent sous le charme de ces idées pour rallier le projet terroriste, note le Département d’Etat, cité par Assabah.
L’administration américaine est d'ailleurs disposée à partager avec le royaume son expertise en matière de lutte antiterroriste, affirme Assabah en rappelant que les deux pays ont signé, en août 2014, un accord permettant aux services marocains de bénéficier d’un programme d’appui mis en place par le Secrétariat d’Etat, connu sous le nom de code «ATA» et leur donnant la possibilité de se former aux techniques de lutte contre le cyber-terrorisme.