Le secrétaire général du Mouvement populaire (MP) a fait une sortie médiatique, peut-être la plus efficace, depuis qu'il fait partie de la majorité gouvernementale. Mohand Laenser a tout déballé et expliqué dans un langage franc, lors d'un point de presse auquel ont assisté, vendredi soir, de nombreux journalistes, dont celui de Le360. "Nous sommes attachés à la majorité, mais si par malheur la marginalisation devait affecter le PM dans le coeur de l'action gouvernementale, nous la quitterons, et... c'est l'USFP qui nous remplacera", a-t-il affirmé sous l'insistance de la presse et avec humour.
A propos des prochaines élections communales, l'ancien ministre de l'Intérieur a indiqué que "tout le matériel pour l'organisation de cette échéance est prêt, les textes, les lois... tout sauf la loi sur la régionalisation qui a retardé ce processus. Si nous arrivons à adopter cette loi dans les mois qui viennent, la route sera balayée pour tenir ces élections municipales. Tout le monde est prêt", a-t-il assuré.
Le MP dément les accusations de corruption
Lors de cette conférence, trois des dirigeants du MP (Hakima Assouli, Mohamed Moubdie, ministre de la Fonction publique et Abdelâdim El Guerrouj, ministre délégué à la formation professionnelle) ont une nouvelle fois catégoriquement démenti les accusations selon lesquelles ils auraient trempé dans la corruption ou le gaspillage des deniers publics. Ils ont confirmé avoir renoncé à intenter des procès à la demande de nombreux intervenants. El Guerrouj expliquera que la confusion dans l'affaire du chocolat réside dans le fait que le chauffeur a acheté pour le compte de la famille des gâteaux dans la même pâtisserie qui fournit aux ministères les mêmes commandes. "Les gâteaux ont été payés sur place par la famille", a-t-il expliqué. "Le MP est intransigeant avec ses militants. L'exclusion du parti est irrévocable dans des cas de corruption. Dans les récentes allégations, l'honneur et la dignité des trois militants ont été affectés", selon Mohand Laneser.