Le patron du Mouvement populaire (MP) s’est livré à l’exercice des questions/réponses dans les colonnes d’Assabah, qui rapporte ses propos dans son édition du 20 janvier. Résultat des élections, alliances, positionnement du parti… Tout y passe. Mohand Laenser s’est notamment arrêté sur la majorité gouvernementale et la nature des relations entre ses diverses composantes. «Au départ, un climat de suspicion régnait entre les partis de la majorité. Par exemple, le PJD ne faisait pas confiance à la Haraka, et nous avions la même attitude à son égard. Mais la pratique a montré que le MP était un parti qui respectait ses engagements vis-à-vis de ses alliés», explique le patron du parti de l’Epi.
Néanmoins, Mohand Laenser reconnaît que les deux formations politiques ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde. «La distance entre le MP et le parti islamiste est normale, car notre alliance ne s’inscrit pas dans la durée», souligne-t-il. «La participation à ce gouvernement sous la direction du PJD ne veut pas dire que nous abandonnons nos idées libérales. D’ailleurs, c’est ce qui explique que nous nous entendons plus avec le RNI que le PPS ou le PJD», ajoutera-t-il encore.
Quid alors des prochaines législatives? A en croire l’ancien ministre de l’Intérieur, les partis de la coalition actuelle iront aux échéances de 2016 en rangs serrés. «Lors de la dernière réunion des secrétaires généraux des quatre partis, la question des alliances a été posée. Les chefs de partis ont alors exprimé unanimement leur attachement à la coalition actuelle», assure-t-il en effet.
Ces engagements seront-ils tenus? Le MP est connu pour ses changements d’alliés en fonction des résultats des élections et l'on se souvient qu'en 2011, il avait plaqué le G8 pour rejoindre le gouvernement de Benkirane. A cela, Mohand Laenser répond que «les résultats des urnes ont donné au PJD la première place. Si tous les partis avaient refusé de s’allier avec le parti islamiste, cela aurait été une grande erreur. D’ailleurs, l’expérience montre que le Maroc a beaucoup gagné en intégrant une formation islamiste dans les institutions politiques du pays».