Le siège du commandement de la zone sud des FAR, à Agadir, a abrité, samedi dernier, une réunion de coordination entre les officiers des FAR et leurs homologues américains, ainsi que ceux d’autres pays. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 29 mars, que cette réunion a été consacrée à la finalisation des derniers préparatifs de l’exercice militaire African Lion 2021, prévu en juin prochain. Les manœuvres de cette année revêtent un caractère particulier car elles consolident, notamment, la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara. Pour la première, en effet, ces opérations militaires se dérouleront dans les provinces du sud, à Tan Tan, Mahbes et Dakhla.
Par ailleurs, le Polisario et son parrain l’Algérie vont subir un véritable camouflet car les forces de la coalition multinationale vont simuler une riposte à une attaque d’une force soutenue par un autre pays, dans la région de Mahbes, située près de Tindouf. Le commandement américain «AFRICOM» a qualifié ces attaques d’activités «cancéreuses» qui cherchent à déstabiliser la région.
Enfin, cette opération est considérée comme la plus grande manœuvre militaire conjointe en Afrique. Le nombre des participants est passé de 5.000 à 8.000 soldats.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, par ailleurs, que l’administration du président américain Biden a décidé de ne pas rompre avec la politique de Trump concernant la livraison des drones au Maroc. Selon l’agence Reuters, les Etats-Unis vont récolter des milliards de dollars en vendant ces avions aux pays bénéficiaires, en l’occurrence à Taiwan, à l’Inde, au Maroc et aux EAU. Il faut rappeler que le Maroc avait mené des négociations avec les Etats-Unis pour l’achat de quatre drones armés de dernière génération MQ-9B Sea Guardian.
Selon la même source, des membres du Congrès auraient retardé la vente de ces drones au Maroc en raison de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Sauf que l’administration Biden a finalisé ce marché conclu par l’ancien président Trump, bien que ces avions entrent dans la liste des armes que les Etats Unis interdisent à l’exportation et ne délivrent qu’aux pays alliés les plus sûrs.