L’Administration américaine aurait-elle travaillé la main dans la main avec le PJD pour imposer les salafistes sur la scène politique et réaliser les objectifs d’un agenda ficelé aux USA?C’est la question à laquelle répond Khalid El Horri dans l’éditorial d’Assabah pour son édition de ce jeudi 29 septembre.
L’éditorialiste écrit que les Etats-Unis ont une longue tradition d’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, amis et ennemis confondus. Quand ce n’est pas en brandissant l’alibi de la lutte contre le terrorisme, ils le font sous la bannière de la défense des droits humains et des libertés. Et Khalid El Horri accuse ouvertement le PJD de complicité dans ce sens avec les Américains, via leur ambassade à Rabat.
A l’en croire, Mustapha Ramid, ministre de la Justice, a défendu leur relaxe, par grâces royales successives, pour les rallier à son parti et en faire un atout électoral. Ceux qui avaient refusé cette option de venir grossir les rangs du parti islamiste ont été descendus en flammes par les «milices électroniques» du PJD.
L’éditorialiste note toutefois que des salafistes, mus par leur amour de la Nation, ont rejoint d’autres formations politiques à divers référentiels.El l’Etat, selon l’éditorialiste, a réagi de manière intelligente quand il a interdit à Hammad Kabbadj (bras droit de cheikh Maghraoui) de se présenter aux élections à Marrakech. Ce qui constitue pour lui une deuxième preuve que le Maroc refuse de se laisser marcher sur les pieds pour devenir un laboratoire d’essais pour les Américains.
D'ailleurs, au début de son éditorial, Khalid El Horri écrit que le rRoyaume ne s’est jamais laissé faire et que, même là où les forces coloniales mettaient des nations sous tutelle, c’est le terme «Protectorat» qui a été utilisé par la France pour le cas marocain.«Celui qui accepte de prêter allégeance à autrui et non à la Patrie, doit savoir que les Marocains le rejetteront, tôt ou tard», écrit le directeur de la rédaction d’Assabah, publication réputée proche des hommes d’affaires et des libéraux.