Les Etats-Unis d’Amérique ont finalement imposé leur vision quant à la mouture de la dernière résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara marocain. En limitant le mandat de la Minurso à six mois seulement, contrairement aux 12 mois habituels qu’exigeait le SG de l’ONU, Washington montre ainsi qu’il faut désormais agir pour régler rapidement ce dossier qui traîne depuis un demi-siècle.
Selon le quotidien Al Massae de ce vendredi 2 novembre, la récente résolution du Conseil de sécurité a suivi la position que le Maroc a toujours défendue, et ce en considérant, pour la première fois, l’Algérie comme partie prenante principale au conflit du Sahara. Mieux, il lui est demandé de contribuer de bonne foi à trouver une solution à ce dossier, en travaillant de façon constructive avec l’Envoyé spécial du SG de l’ONU au Sahara et en faisant aussi les concessions qui s’imposent.
La résolution du Conseil de sécurité appelle encore l’Algérie à faire montre de bonne volonté politique et de sincérité dans le dialogue lors de sa participation à la prochaine table ronde de Genève.
Pour sa part, le quotidien Al AHdath Al Maghribia du 2 novembre rapporte que l’Algérie et le Polisario ont accueilli la résolution onusienne comme une douche froide. C’est le cas particulièrement du représentant du Polisario à New York, habitué aux sorties médiatiques tonitruantes, mais qui a fui mercredi dernier les sunlights qu’il aimait tant, sauf à dire, la tête basse, qu’il n’a «aucune déclaration à faire pour l’instant».
A Tindouf, le Polisario, habitué à transformer toutes les résolutions précédentes du Conseil de sécurité en «victoire éclatante», s’est limité cette fois-ci à «prendre acte» de la résolution 2440. En décodé, la bande à Brahim Ghali a de quoi être soucieuse suite à l’énorme déculottée que vient lui administrer le Conseil de sécurité: exit toute idée de référendum, place à la proposition marocaine d’autonomie, interdiction de s’aventurer à Guerguerat ou dans les zones tampons situées à l’Est du mur de défense marocain et, in fine, plus question de se demander qui de l’Algérie ou du Polisario se cache derrière l’autre…
Pas étonnant donc que, selon Al Massae, les séparatistes considèrent la résolution de mercredi dernier comme «la pire que le Polisario ait jamais vue dans sa (très courte) histoire»