L’Algérien Abou Obeida, désigné «terroriste international» par le Département d’Etat US

Abou Obeïda Youssef Al-Anabi, numéro deux d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Abou Obeïda Youssef Al-Anabi, numéro deux d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). . DR

Le Département d’Etat américain vient de désigner l’Algérien Abou Obeida Youssef al-Annabi «terroriste international». Candidat favori à la succession du chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel, Abou Obeida, né à Annaba, est numéro 1 de l’organe directeur de l’organisation terroriste. Révélations.

Le 10/09/2015 à 11h52

Obou Obaida Youssef A-Anabi devient l’un des terroristes les plus recherchés au monde et du coup une cible privilégiée des forces spéciales aux côtés du chef du présumé «Etat islamique» Abou Bakr Al-Baghdadi. C’est ce que révèle un message d’alerte diffusé hier mercredi 9 septembre par le Département d’Etat américain.

«Le Secrétariat d’Etat désigne le citoyen algérien Abou Obeïda Youssef Al-Anabi comme terroriste international (…) les citoyens américains sont interdits, en vertu de cette décision, d’engager aucune transaction sous quelque forme que ce soit avec ce terroriste », peut-on lire sur le site du Département d’Etat US.

Face à ce développement surgit la question : Mais qui est Abou Obeïda Youssef Al-Anabi ?

Abou Obeïda Youssef A-Anabi, de son vrai nom Moubarak Yazid, est le numéro deux d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et il est donné largement favori pour succéder à l’actuel chef de cette organisation, Abdelmalek Droukdel.

Alter ego de Droukdel, Al-Anabi est, comme son surnom l’indique, originaire d’Annaba, en Algérie. Il s’est signalé à l’attention internationale notamment en 2013, lors de l’opération «Serval», nom de code de l’intervention militaire française au Mali, par ses prêches enflammés contre la France, et ses menaces avaient été prises très au sérieux par le président François Hollande.

En fait, Youssef A-Anabi est le chef réel d’Aqmi puisqu’il dirige l’organe directeur de cette organisation terroriste, née de l’ex-GSPC (Groupe salafiste pour le combat et la prédication, ayant émergé lors de la tristement célèbre décennie noire en Algérie, années 90). Cet organe directeur, à la tête duquel Al Anabi a été élu à peine un an et demi avant le déclenchement de l’opération Serval, s’appelle le Conseil des commandants d’Aqmi.

Il en ressort que les ordres d’Aqmi émanent de ce Conseil, dirigé par Al-Anabi, qui est aussi le numéro 1 du Consei d’Al-Choura de cette organisation terroriste.

Par Ziad Alami
Le 10/09/2015 à 11h52