L’ancien ministre algérien de la Défense à nouveau devant la justice suisse

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L’ancien ministre algérien de la Défense, Khaled Nezzar, a de nouveau été entendu par la justice helvétique, suite à une plainte pour crimes de guerre déposée par l’Association suisse contre l’impunité (TRIAL). De hauts gradés de l’ALN ont aussi été cités pour témoigner.

Le 02/07/2015 à 17h55

Nouvelle comparution de l’ex-ministre algérien de la Défense, Khaled Nezzar, devant le parquet général de la Confédération helvétique. Le général-major à la retraite s’est présenté cette fois devant la procureure suissesse en compagnie de deux hauts galonnés de l’armée algérienne, cités à témoigner sur des crimes de guerre perpétrés du temps où Khaled Nezzar était ministre de la Défense (1990-1993). Il s’agit du général Abderrazzak Maïza et du colonel Belkacem Boukhari.

Arrêté à Genève le 20 octobre 2011 suite à une dénonciation de TRIAL (Association suissesse contre l’impunité), après la plainte de deux victimes l’accusant de crimes de guerre commis durant les premières années de la guerre civile algérienne (1992-2000), le général à la retraite a été remis en liberté sur une promesse de participer à la suite de la procédure. Il n’a pas tenu son engagement, tentant en vain de faire valoir son immunité. Le 25 juillet 2012, le Tribunal pénal fédéral suisse rend une décision historique en considérant qu’«il était exclu d’invoquer une immunité pour des faits si graves qu’ils pourraient constituer des crimes internationaux, en l’occurrence des crimes de guerre».

La nouvelle audition du général à la retraite intervient en application de cette décision rendue par le Tribunal pénal fédéral suisse. Ce développement pourrait aboutir à une mise en cause de l’ex-ministre de la Défense, principal artisan du coup d’Etat qui a interrompu le processus électoral qui aurait pu mener le Front islamique du salut (FIS) au pouvoir.

Ce coup d’Etat dit des «janvréristes» (survenu en ce 12 janvier 1992 de macabre mémoire) a provoqué une guerre civile qui a duré environ dix ans. Bilan: 200.000 morts! Un véritable génocide!

Par Ziad Alami
Le 02/07/2015 à 17h55