Depuis l’annonce de la nouvelle, rares sont les titres nationaux qui ont commenté la maladie du président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé depuis samedi dernier en France. Dans la presse arabophone, datée de ce mardi 29 avril, chaque support y va de son analyse. Pour Al Massae, "l’état de santé du chef d’Etat algérien n’est pas sans conséquence sur l’avenir politique de notre voisin". Sur une page entière, le quotidien commente les enjeux d’un départ anticipé de l’actuel chef d’Etat algérien notamment sur la stabilité du pays. L’état de santé de Bouteflika ouvre la porte aux rumeurs, aux interprétations et à la confusion générale, analyse le journal.
De son côté, Akhbar Al Yaoum estime que "la maladie de Bouteflika révèle les secrets de ses conflits avec les services de renseignement". L’article, aux allures d’un polar, recoupe des événements qui auraient précédé le malaise du président algérien et auxquels lesdits services seraient mêlés. A priori, et jusqu’ici, pas de véritable lecture sur l’impact d’un éventuel "après Bouteflika" sur les rapports entre le Maroc et l’Algérie.
Pas de changement en vuePour l’éditorialiste de Al Ahdath Al Maghribia, les généraux algériens sont en train de préparer l’ère après Bouteflika. Selon lui, le Maroc ne doit pas s’attendre à des miracles. Le quotidien soutient que l’Algérie continuera à soutenir le Polisario et à engager les grands moyens contre les intérêts du Maroc. Le dernier épisode du dossier du Sahara en est la preuve. Le régime algérien a en effet fait du lobbying pour faire adopter la résolution proposée par les américains et visant à élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme. Peine perdue. Bouteflika au pouvoir ou pas, le régime algérien n’est pas près à accepter la main tendue du Maroc.
