S'exprimant lors d'une conférence de presse, le chef de la diplomatie saoudienne a en outre exprimé le soutien de son pays au plan d'autonomie proposé par le roi Mohammed VI. "Nous soutenons ces efforts ainsi que le programme mis en place pour porter à un haut degré le développement de ces provinces", a déclaré Adel Al-Joubeir. Salaheddine Mezouar a pour sa part affirmé avoir discuté avec le ministre saoudien les possibilités d'investissement de l'Arabie saoudite dans les provinces sahariennes marocaines".
Le ministre des Affaires étrangères a par ailleurs annoncé que la 13ème session de la haute commission mixte maroco-saoudienne de coopération économique aura lieu en mai prochain à Rabat.
Lors de la conférence de presse, les deux parties ont exprimé l'engagement au plus haut niveau de leur pays, du roi Mohammed VI et du roi Salmane d'Arabie saoudite de dynamiser la "coopération maroco-saoudienne dans tous les domaines" et de renforcer la concertation politique sur des sujets d'intérêt commun notamment en ce qui concerne les conflits en Syrie, en Irak et au Yémen.
"Le Maroc a renouvelé à son hôte Adel Al-Joubeir le ferme soutien du Maroc à son pays contre toute ingérence dans les affaires intérieures de l'Arabie saoudite, son intégrité et contre toute atteinte des lieux saints".
Le ministre marocain a affirmé n'avoir pas évoqué avec son interlocuteur saoudien la possibilité du Maroc d'envoyer éventuellement des troupes au sol combattre Daech en Syrie. "Nous avons évoqué le cas général de la coalition internationale dont font part les pays du Golfe et le Maroc mais nous n'avons pas spécifiquement parlé de cette question", a-t-il ajouté.
Adel Al-Joubeir a en revanche indiqué que son pays enverrait des troupes au sol si la coalition internationale le décidait. "L'Arabie saoudite est disposée à combattre au sol (contre Daech) si la coalition internationale s'engage dans cette voie", a affirmé le chef de la diplomatie saoudienne.
A noter que le Maroc et l'Arabie saoudite ont une convergence de vue en ce qui concerne le conflit en Syrie. Les deux pays ont appelé à Rabat à l'arrêt des violences et à la mise en oeuvre d'une phase politique transitoire où l'opposition aura son mot à dire.