Après la région de Bechar, située non loin de Rissani, l'armée algérienne entreprend, au troisième jour de son équipée provocatrice à la frontière avec le Maroc, un show spectaculaire au sud de Tindouf. Un communiqué du ministère algérien de la Défense, relayé par une presse algéroise «embedded» (embarquée), indique que la «3ème étape de cet exercice militaire d’envergure à balles réelles a lieu aujourd’hui au niveau du Secteur opérationnel Sud Tindouf».
Comme le rapportait Le360, dans son édition d’hier mercredi 25 mai, cet exercice se déroule sous la supervision du vice-ministre de la Défense, le général de corps d’armée Gaïd Salah. Des gesticulations qui, placées dans ce contexte sensible que traversent les relations algéro-marocaines, en raison de l’escalade diplomatique algérienne sur le dossier saharien, sont de nature à exacerber la tension entre les deux voisins.
Le timing de ces manœuvres, et le choix d’une région frontalière, Bechar et Tindouf, tronquées du Maroc et annexées, dans la deuxième moitié du XXème siècle par «l’Algérie française», renseignent à bien des égards sur la finalité des gesticulations de leurs auteurs, qui n’ont eu de cesse d’agiter l’épouvantail des menaces extérieures sur «l’intégrité territoriale de l’Algérie».
Un faux prétexte qui trahit le cafouillage du régime voisin englué dans une crise interne sans précédent, du fait de la guerre de succession que se livrent sans merci le clan présidentiel (Bouteflika) et celui de l’ex-patron du Département du renseignement et de l sécurité (DRS), Mohamed Lamine Mediene, aggravée par l'assèchement des pétrodollards et la banqueroute financière annoncée.
Pour se pérenniser à la tête de l’Etat algérien, le clan présidentiel, confronté à une fronde des anciens généraux et hauts gradés «mécontents» de Bouteflika, avec à leur tête l’ex-patron du DRS «Tewfik» et l’ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, agite la fibre nationaliste, en jouant à nouveau la partition de «l’ennemi extérieur» qui guetterait la première occasion pour «envahir l’Algérie» !
Un couplet qui ne dupe plus personne, y compris en Algérie. Le peuple algérien frère a compris que la vraie cause de son malheur est ce régime de Bouteflika, corrompu jusqu’au bout des ongles et qui a peur aujourd’hui de devoir rendre compte de la perte de 800 milliards de dollars engrangés durant l’embellie pétrolière datant du début du règne de Bouteflika en 1999 jusqu'à 2010. Et ce n’est surtout pas ces faux pétards du général Gaïd Salah qui vont permettre à ce régime suicidaire de sauver les meubles.