«Le budget qui nous a été alloué en 2023 va passer de 14 à 15 milliards de dirhams, soit une hausse d’un milliard de dirhams, ce qui nous permettra de lancer notre stratégie de développement de l’enseignement supérieur dans de bonnes conditions», a affirmé le ministre dans une déclaration pour Le360, en marge de la séance des questions orales à la Chambre des représentants.
«Cette hausse de plus de 7% démontre l’intérêt qu’accorde le gouvernement à ce secteur qui bénéficiera pour la première fois d’une pareille hausse dans son histoire», a relevé le. ministre. «Nous sommes en train de construire dès cette année universitaire, un schéma directeur, un pacte allant jusqu’à 2030, sur la base d’un capital humain formé et renouvelé, ainsi que sur l’innovation et la recherche scientifique» a souligné Abdellatif Miraoui, lui-même un professeur universitaire.
Se doter d’un capital humain, a-t-il estimé, «c’est pouvoir former nos jeunes d’une manière moderne, pédagogique et scientifique». «Nous visons la formation des compétences dans divers domaines à travers la conclusion d’une série de filières et de partenariats avec le public et le privé», s’est-il félicité en substance, avant d’indiquer que son département va former 100.000 étudiants pour l’aéronautique et l’automobile, 100.000 enseignants (d’ici 2026), 10.000 autres étudiants pour le ministère de la Solidarité.
«On se dirige vers une formation qui soit en adéquation», avec aussi bien la forte demande de l’emploi spécialisé que la conjoncture. Abdellatif Miraoui a, en outre, ajouté que sa stratégie nationale vise «la formation de qualité d’une nouvelle génération de doctorants, environ 1.500 par an, afin que ceux-ci puissent enrichir l’encadrement».
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«La stratégie nationale se veut une rupture avec l’enseignement classique du passé», a estimé Abdellatif Miraoui. Le ministre a appelé à une interaction et une harmonie des actions entre l’université, les partenaires et les syndicaux. «Nous voulons être à la hauteur des attentes du roi Mohammed VI», a-t-il affirmé.
Quant à la recherche scientifique, axe central de la réforme, le ministre a exprimé sa volonté de la développer, celle-ci visant la création chaque année de trois grands instituts sectoriels dédiés notamment aux domaines de souveraineté liés à l’eau, la santé et à l’énergie.