Les conseillers ont brillé par leur absence lors de la séance, jeudi dernier, de la commission des finances de la deuxième Chambre au Parlement. A en croire l'édition d'Al Massae à paraître ce week-end, "à peine trois conseillers ont assisté à cette séance consacrée à l’examen du budget du Palais royal". Il s'agit de Mohamed Daidaa, président du groupe fédéral, Abdelkrim Bounmar (PAM) et Mohamed Remmach (UNTM). L’exposé du ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed El Ouafa, poursuit le quotidien arabophone, n’a duré que quatre minutes. Mohamed Daidaa a été le seul conseiller à prendre la parole lors de cette séance de la commission des finances. "Le budget du palais doit être discuté en détails à l’instar des autres budgets", a lancé Daidaa.
Les explications de El Ouafa
La réplique du ministre de tutelle a été on ne peut plus claire. "Pour le souverain, il n’y a aucune opposition à ce que le budget du Palais royal soit discuté", souligne Assabah, citant Mohamed El Ouafa. "Le budget du palais n’est pas un secret. Le roi a recommandé en personne à ce que les représentants de la Nation aient le droit d’exprimer leur avis au sujet de ce budget", poursuit le quotidien.
"Le budget du Palais est le dernier des tabous au Maroc", titre de son côté Akhbar Al Yaoum. Pendant longtemps, la discussion du budget du Palais au Parlement a été considérée comme un tabou. En témoigne la présentation succinte du budget et son adoption expresse à l’unanimité. Aucun parlementaire n’osait poser une question à ce sujet. C’est devenu une tradition sous la Coupole". Les déclarations de El Ouafa ont le mérite de remettre les pendules à l'heure au sujet de la discussion du budget du Palais royal au Parlement. Pour rappel, le budget de fonctionnement du Palais prévu dans le projet de loi de finances 2014 a connu une légère hausse de 0,43%.
