Le président algérien s’est fait berner par les fake news diffusées, à grande échelle, par la presse à la solde de la junte militaire sur un hypothétique revirement de l’Espagne sur son soutien au plan de l’autonomie marocain.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 27 septembre, qu’Abdelmadjid Tebboune s’est fait sienne l’interprétation erronée de ses scribouillards à propos de la déclaration du chef du gouvernement espagnol à la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU. Il a tout bonnement déclaré: «il semble que l'Espagne commence à revenir à la position de l'Europe sur le Sahara occidental».
Des élucubrations qui ont été réfutées par plusieurs responsables espagnols et à leur tête le ministre des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares, qui a réaffirmé que: «la position de l’Espagne est très claire et a été réitérée à de nombreuses reprises. Elle consiste en la recherche d’une solution politique mutuellement acceptable dans le cadre des Nations unies. C’est ce que le président du gouvernement a souligné à l’Assemblée générale de l’ONU». Et le ministre espagnol de souligner que le discours de Pedro Sanchez n’est aucunement en contradiction avec la position de l’Espagne sur ce dossier. Et pour couper court aux interprétations du président algérien et de sa presse, Albares a souligné que: «la déclaration hispano-marocaine du 7 avril, qui comporte le soutien de Madrid au plan d’autonomie, demeure la position que nous avons avec le Maroc».
Al Ahdath Al Maghribia souligne que le chef de la diplomatie espagnole a enfoncé le couteau dans la plaie algérienne en indiquant que tous les points de la déclaration hispano-marocaine ont été satisfaits. Il s’agit, précise-t-il, d’une feuille de route qui évolue avec le temps. Et Albares de marteler, encore une fois, que: «la position de l’Espagne sur le Sahara est clairement exprimée dans cette déclaration et que le gouvernement espagnol cherche à préserver l’amitié hispano-marocaine et à trouver une solution politique acceptée par les deux parties dans le cadre de l’ONU». Et le ministre d’indiquer que les liens entre le Maroc et l’Espagne sont très étroits car tissés par leur position géographique et les liens historiques, culturels, économiques et familiaux.
La sortie de José Manuel Albares intervient après l’engagement d’une partie de la presse espagnole, liée au lobby algérien, dans une campagne de parasitage et d’interprétation du discours du chef du gouvernement espagnol. Ces médias, très inféodés au régime algérien, se sont consolés en répétant à jet continue que Pedro Sanchez n’a pas fait mention au soutien de son pays au plan d’autonomie du Sahara. Maigre consolation qui s’est transformée en amertume après que cette presse a été désavouée par les propos du chef de la diplomatie espagnole.