A l'occasion de la préparation du projet de loi de Finances de l'année 2023, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a adressé une circulaire aux ministres pour les appeler à rationaliser les dépenses de leurs départements respectifs.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 8 août, que la circulaire préconise la limitation des propositions aux besoins nécessaires afin de garantir la réalisation des chantiers de réformes engagés et d'offrir les meilleurs services aux citoyens. Le document a, en outre, insisté sur la nécessité de l'utilisation optimale des ressources humaines disponibles, notamment en recourant à la formation et à l'affectation équilibrée aux niveaux central et régional.
Le chef du gouvernement a également exhorté les ministres à réduire au maximum les frais de transport et de déplacement à l'intérieur et à l'extérieur du pays, ainsi que ceux occasionnés par les réceptions, les conférences, les séminaires et les études. Il les a, par ailleurs, appelés à rationaliser l'utilisation de l'eau et à réduire la consommation d'électricité à travers le recours aux énergies renouvelables. Il faut en outre, ajoute la circulaire, ne pas accumuler les arriérés de paiement et privilégier leur liquidation, notamment ceux relatifs aux créances d'eau et d'électricité dues à l'ONEE. Le document a, de même, insisté sur la réduction des dépenses liées à lachat de voitures, ainsi qu'à la construction et l'aménagement de sièges administratifs.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que, pour ce est des investissements, Akhannouch a appelé à la priorisation des projets en cours de réalisation, notamment ceux entrant dans le cadre des accords signés devant le roi Mohammed VI ou ceux conclus avec les institutions internationales et les pays donateurs. La circulaire a, par ailleurs, contraint les établissements publics bénéficiant d’aides de l’État à ventiler de manière précise leurs budgets en définissant les programmes et les projets bénéficiant de crédits ouverts.
En parallèle, ajoute le même document, ces établissements devront tenir une comptabilité budgétaire de leurs ressources et de leurs dépenses, ainsi qu’une comptabilité générale de l’ensemble de leurs opérations. Ces orientations entrent dans le cadre de la généralisation des principes de transparence et d’efficience prévus par la loi organique de la loi des Finances concernant les établissements publics bénéficiant de l’aide de l’État.