Ni fleurs, ni couronnes, Mohamed Abdelaziz va très mal. Admis dernièrement dans un état critique dans un hôpital en Italie, en raison d’une «crise d’asthme aiguë», le chef du Polisario a été évacué, hier lundi 9 février au soir, vers l’hôpital parisien du Val-de-Grâce, révèlent les sources du LE360.
Le chef du front séparatiste est rongé par une tumeur maligne depuis fort longtemps, indiquent nos sources, en précisant que «le cancer du poumon» dont il souffre serait à un stade «avancé ».
La détérioration de l’état de santé de Mohamed Abdelaziz a amené les membres du secrétariat général du Polisario, hier lundi 9 février, à mettre «pour la première fois» sur la table la question de sa succession, dévoilent nos sources.
L'ère post-Mohamed Abdelaziz a sonnéD’après les mêmes sources, trois noms seraient en lice. Tout d'abord, le candidat de l’Algérie, Mohamed Lamine Bouhali, connu pour avoir servi dans les rangs de l’Armée nationale de libération (ALN). Alger serait d’ailleurs en train de tenter d’imposer ce soi-disant «ministre sahraoui de la Défense», proche à la fois des hautes sphères du pouvoir algérien et de Mohamed Abdelaziz. Selon les observateurs, Mohamed Bouhali incarnerait la continuité de ce front en déliquescence aujourd’hui plus que jamais. Simplement, cette figure estampillée «radicale» est vivement contestée par la population séquestrée pour la raison évidente qu’il a dirigé d’une poigne de fer les camps de Lahmada Tindouf, depuis son investiture à la tête du soi-disant «ministère sahraoui de la Défense».
Deuxième candidat: Bachir Mustapha Sayed, frère du fondateur du front Polisario, Mustapha El Ouali Sayed, mort assassiné dans un combat armé en territoire mauritanien.
A préciser que Mohamed Lamine Bouhali et Bachir Mustapha Sayed partagent la même appartenance à la puissante tribu des Rguibat.
Troisième et dernier candidat à la succession de Mohamed Abdelaziz: Mohamed Sidati, représentant du front Polisario pour l’Europe. A l’opposé de Mohamed Lamine Bouhali et Bachir Mustapha Sayed, M. Sidati appartient à la tribu des Tekna. Il est le fils d’un magistrat marocain et le petit-fils de Cheïkh Ahmed El Hiba qui s’était battu pour l’Indépendance du Maroc sous le protectorat français.