Après s’être longtemps muré dans le silence, Benkirane revient sur le devant de la scène. Il a ainsi prononcé, ce samedi 1er juillet, une longue allocution devant les élus du parti.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia revient, dans son édition de ce jeudi 6 jullet, sur l'intervention de l'ancien chef du gouvernement qui a confié, à cette occasion, avoir choisi le silence «non pas par peur de dire des choses», mais parce qu’il estimait qu'il y avait un temps pour parler et un autre pour se taire. Benkirane a surtout déclaré, à cette occasion, qu'il avait renoncé à une retraite politique qu'il avait, avoue-t-il pour la première fois, bel et bien pensé à prendre. "Lorsque j'ai été déchargé de la mission de former un gouvernement, j’ai senti que c’était la fin de ma carrière politique. J’ai donc laissé les choses entre les main de Dieu", a affirmé en substance l’ancien chef du gouvernement qui dit avoir changé d'avis sur l'insistance de son entourage.
Benkirane est revenu, à cette occasion, sur l’histoire d'un parti qui, vingt ans après sa naissance, "est arrivé à la tête du gouvernement" et "continue de le diriger". Le secrétaire général sortant du PJD reconnaît, néanmoins, que le parti traverse des moments difficiles: Il s'agit de "la pire épreuve que jamais connue par le PJD, même lorsqu'il n'était qu’un mouvement de prédication". Aujourd’hui, a-t-il ajouté, il devient urgent de sortir de cette impasse en renouant avec les fondements du parti.