"Cette démission a été rejetée avant d'être acclamée par cette session extraordinaire", dont les travaux se déroulent par vidéoconférence, a affirmé un dirigeant du PJD dans une déclaration pour Le360.
Après le rejet de sa démission, dans la nuit d'hier, samedi 20 mars 2021, Driss El Azami El Idriss a repris ses activités, en présidant en ce dimanche 21 mars la seconde et dernière journée des travaux du Conseil national. La session de cette instance du parti a été ouverte hier matin par le secrétaire général du PJD, Saâd-Eddine El Othmani, dans le contexte d'une crise interne aiguë.
Driss El Azami El Idrissi, ancien ministre délégué du Budget sous le gouvernement de Benkirane est actuellement le maire de la ville de Fès. L'homme est considéré comme l'un des piliers du PJD. Il avait présenté sa démission pour protester contre les récentes positions du PJD, qu'il estime "inappropriées avec l'idéologie" de ce parti, faisant par là référence au rétablissement des liens avec Israël, au projet de loi de légalisation du cannabis à usage thérapeutique, mais aussi au quotient électoral pour le prochain scrutin législatif.
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Le360 a par ailleurs appris qu'une commission du Conseil national du PJD a été dépêchée auprès de Abdelilah Benkirane pour le convaincre de faire marche arrière sur "le gel" de son adhésion au partI, suite à l'adoption par le gouvernement que dirige Saâd-Eddine El Othmani du projet de loi sur la légalisation du cannabis à usage thérapeutique.
Selon cette source, Abdelilah Benkirane a apprécié la visite que la délégation lui a rendue, et a promis de "revenir sur sa décision une fois qu'il jugera que la situation est appropriée".