"Mohamed Ouzzine partira du gouvernement, c'est sûr", a assuré à Le360 une source gouvernementale sous couvert d'anonymat. "C'est une question de jours", a-t-on ajouté, refusant à fournir plus de détails sur l'enquête. "La responsabilité de son ministère dans les marécages du stade et la mauvaise gestion du dossier est claire. Abdelilah Benkirane ne peut laisser au sein de son équipe un ministre qui a publiquement fait beaucoup de bruit et dont la présence constituerait un obstacle beaucoup plus qu'un atout".
L'enquête conduirait à la responsabilité directe du ministère et indirectement à la responsabilité politique et morale du ministre. Ses résultats seront communiqués dans les prochains jours. Le scénario de ce remaniement commencera par une demande qu'adressera Mohame Ouzzine à Abdelillah Benkirane lui demandant de le démettre de ses fonctions officielles de ministre. Le Chef du gouvernement soumettra alors son avis, acceptation ou refus, au roi, qui entérinera la décision.
Ouzzine, sentant le vent des résultats de l'enquête venir, a admis vendredi qu'il présentera sa démission si celle-ci détermine sa responsabilité. L'enquête devrait écarter une responsabilité directe mais désigner une responsabilité indirecte. Le patron du Mouvement populaire (MP) Mohand Laenser, parti auquel appartient Ouzzine, a lui exclu, dans un entretien accordé à Le360, la "responsabilité directe de Ouzzine".
A noter qu'une nouvelle affaire est venue entâcher la crédibilité du ministre, hier. Le département des sports aurait renouvelé son parc automobile en juillet sans respecter les dispositions légales de passation de marchés publics, au profit d'une société dont le propriétaire ne serait autre que son directeur de cabinet.
