L’Algérie ne respecte pas la liberté de culte pour les non-musulmans. C’est ce que vient de révéler le Département d’Etat US, dans son rapport 2015 sur la liberté de culte (Religious freedom).
«L’Algérie continue à pratiquer de la bureaucratie administrative afin de limiter les libertés de culte », peut-on relever dans le rapport US, relevant des « contradictions entre les pratiques des autorités algériennes et les textes de la République algérienne, notamment la constitution qui garantit le droit inviolable à l’opinion et à la foi».
Le Département d’Etat en veut pour exemples le cas de Mohamed Ibaouène, un chrétien condamné en 2012 à un an de prison pour tentative de conversion d’un musulman, et celui d’Abdelkrim Siaghi, un converti au christianisme condamné en 2011 à 5 ans de prison pour «offense au prophète».L'assassinat des moines de Tibhirine, attribué faussement au Groupe islamique armé (GIA) par les autorités algériennes, offre ici l'exemple le plus saillant du mépris qu'Alger a toujours affiché pour les non-musulmans.
Idem pour la liberté d’association des non-musulmans, «confrontés à des entraves bureaucratiques pour obtenir des agréments pour activer au même titre que les autres associations du mouvement associatif », pointe encore le Département US, relayé par le site d’information «Algérie1».
En tout et pour tout, ils sont environ 2000 Chrétiens et 200 juifs à vivre en Algérie.