«A première vue, rien ne semble lier l’eau à l’investissement, les deux thématiques centrales du discours d’ouverture de l’année législative, prononcé par le Souverain vendredi 14 octobre. Mais à y regarder de près, ce sont, en réalité, deux éléments d’une même équation», écrit le quotidien Al Akhbar dans son édito du lundi 17 octobre.
Dans les faits, explique le quotidien, les deux thématiques présentent plusieurs éléments communs. D’abord, l’eau comme l’investissement font partie des domaines stratégiques qui transcendent à la fois le temps électoral et les considérations politiques. Les deux thématiques, qui ont une portée stratégique, sont intimement liées au développement et à l’avenir de notre pays.
Ensuite, poursuit l’éditorialiste d’Al Akhbar, l’eau et l’investissement sont les deux faces d’une même médaille. L’eau est synonyme de stabilité sociale alors que l’investissement permet de préserver la souveraineté nationale et l’autonomie de la décision financière et économique. Lesquelles sont les bases fondamentales de l’édification de l’État, de sa continuité et de son développement économique et social.
Le troisième point commun est que l’eau et l’investissement sont deux espaces vitaux. On ne peut ainsi pas traiter «la question de l’eau», sous un angle purement technique comme on ne peut pas aborder l’investissement comme une simple question de chiffres et de proportions.
La gestion de l’eau et l’amélioration du climat de l’investissement sont à la fois deux questions sociales, politiques et économiques qui doivent être abordées selon une vision, des choix, des décisions et des programmes complémentaires. Ce qui fait dire à l’éditorialiste d’Al Ahdath Al Maghribia que ce discours est une véritable «boussole pour le gouvernement et le Parlement».
Ainsi, après avoir dressé un diagnostic clair de la situation, passé en revue les différentes mesures mises en place pour faire face à la rareté de l’eau, une problématique qui s’accentue d’année en année et à laquelle fait face toute l’humanité à des degrés différents, le Souverain a appelé à un changement véritable de comportement dans notre rapport à l’eau, estimant qu’en la matière, les administrations et les services publics se doivent de donner l’exemple.
Quant au deuxième axe du discours royal de vendredi dernier, poursuit l’éditorialiste d’Al Ahdath Al Maghribia, à savoir l’investissement, il constitue le véritable nerf de la guerre pour un pays qui vient de sortir de deux ans de crise due au Covid19. Notre pays a pu se situer parmi ceux qui ont su au mieux faire face à cette crise et en atténuer l’impact sanitaire, économique et social. Aujourd’hui, poursuit l'éditorialiste, le capital national, au Maroc comme à l’étranger, doit se mobiliser pour un nouveau départ.
En ce sens, souligne l’éditorialiste, deux expressions du discours royal constituent la clé de cette relance de notre pays: l’investissement productif et le climat des affaires. L’objectif tracé par le Souverain est d’arriver à mobiliser 550 milliards de dirhams d’investissements et à créer 500.000 emplois, au cours de la période 2022-2026.