Lors de l’année sociale écoulée, soit de fin avril 2022 à la même période en 2023, le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences était intervenu pour désamorcer ou empêcher le déclenchement de 484 grèves dans 473 entreprises entre usines et sociétés de services, affirme Al Akhbar dans son édition datée de ce mercredi 3 mai.
Ces mêmes interventions, ajoute la publication, ont permis de dresser 282 procès-verbaux de règlement total (58% du total) et 119 procès-verbaux de règlement partiel (24%), en plus de l’établissement de 71 protocoles d’accord (5%).
Mais Al Akhbar semble rapporter le contenu de la moitié pleine du verre, car les chiffres sont têtus, idem pour les statistiques officielles émanant du même département dirigé par Younes Sekkouri.
Que disent ces chiffres? Lors de la période de référence, les plaintes relatives aux licenciements arrivent en tête des litiges réglés avec un total de 54.487 plaintes, soit 42% du total. 27.815 autres plaintes, soit 21%, ont trait aux salaires, 14.229 plaintes à la durée du travail (11%) et 11.817 plaintes (9 %) portant sur les contrats et l’organisation du travail au sein de l’entreprise.
Et c’est tout à fait normal que les revendications salariales ont été au cœur des manifestations du 1er mai, aux côtés du respect des droits des travailleurs, du droit de grève et du droit de constituer des syndicats.