"L'annonce officielle de la composition du gouvernement qui comprendrait entre 24 et 27 ministres est attendue la semaine prochaine", ont déclaré des sources proches des trois leaders de la majorité, contactées aujourd'hui par Le360.
Les pourparlers se tiennent chaque jour entre les trois chefs des partis politiques (RNI, PAM, Istiqlal) au domicile de Aziz Akhannouch à Rabat. "Parfois Akhannouch, indiquent nos sources, entreprend des contacts téléphoniques directs (avec Nizar Baraka et Abdellatif Ouahbi) au sujet de certaines questions et parfois il invite les deux leaders à le rejoindre à son domicile de Rabat pour poursuivre les échanges".
Ces pourparlers ont porté jusqu'ici, d’après nos sources, outre sur les échanges à propos de l'organigramme du gouvernement, sur trois points majeurs. Le premier concerne l'élaboration d'un programme gouvernemental commun qui se décline autour des trois programmes électoraux du RNI, du PAM et de l'Istiqlal (social, économie); le deuxième porte sur la mise au point d'une charte commune dite de confiance et d'actions.
Le troisième point asseoit les bases d'une nouvelle méthode dans la répartition des portefeuilles ministériels. Il s'agit du critère des curriculum vitæ, une démarche de sélection des personnalités proposées par chacun des partis politiques pour un poste ministériel. "Cette étape n'est pas encore achevée puisque chaque formation continue de livrer pour chaque poste ministériel trois CV de candidats", expliquent les mêmes sources, avant d'indiquer que "le choix d’accorder, à ce stade, la priorité aux CV vise à mieux identifier les compétences, en vue de l'attribution des portefeuilles ministériels".
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Les noms de ministres n'ont pas encore été arrêtés définitivement même si l'ossature gouvernementale a déjà été établie autour de quatre pôles: le politique, l'économique, le social (santé et éducation) et les infrastructures. La répartition des ministères pour chaque parti est toujours "en cours de finalisation". Le RNI et l'Istiqlal sont toujours en lice pour le ministère de la Santé, ainsi que celui de l'Education nationale, selon les mêmes sources.
Quant à la Chambre des représentants, le futur occupant du perchoir est également en cours de discussion même s’il est avancé que ce poste serait convoité par l'Istiqlal.
Les mêmes sources ont précisé que Aziz Akhannouch avait proposé Abdellatif Ouahbi, leader du PAM, à la tête du ministère de la Justice et avait insisté auprès de lui pour qu’il accepte.
Abdellatif Ouahbi, quant à lui, hésiterait toujours à intégrer le gouvernement en sa qualité de ministre de la Justice. "Il a défendu un intérêt certain à conduire les affaires du PAM", est-il précisé. "Il est fort probable que Akhannouch parviendra à convaincre le chef du PAM de faire partie de son futur gouvernement", prédisent ces sources.