Les ministres du gouvernement conduit par Aziz Akhannouch mènent une campagne silencieuse pour déloger l’ensemble des fonctionnaires fantômes de leurs départements respectifs, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du 8 mars.
Parmi eux, certains ne se sont pas rendus sur leur lieu de travail depuis plusieurs mois. Couverts par les directeurs des ressources humaines de certains ministères, l’existence de ces fonctionnaires a été révélée au grand jour par la technique du pointage mise en place dans certains départements gouvernementaux.
D’après les sources du journal, plusieurs ministres du gouvernement n’ont pas hésité à donner le feu vert aux administrations et institutions sous leur tutelle pour mettre fin à cette situation. Depuis la nomination de l’actuel gouvernement, 200 ont été suspendus, et 400 ont été avertis.
Selon les mêmes sources, cette campagne silencieuse menée par l’exécutif a épargné plusieurs fonctionnaires fantômes qui semblent être protégés par des ministres, des directeurs d’institutions publiques et des présidents de conseils élus.
Un responsable gouvernemental ayant requis l’anonymat s’attend à ce que le nombre des fonctionnaires fantômes suspendus augmente à la suite du scandale relatif à la révélation des données du pointage.
D’après le quotidien, l’administration publique en compte des centaines parmi les 800.000 employés dans le secteur, surtout au ministère de l’Intérieur en raison des collectivités territoriales.
Ces fonctionnaires coûtent à l’Etat un budget conséquent. D’après le journal, cette situation ne concerne pas uniquement des fonctionnaires ordinaires, mais aussi des hauts fonctionnaires. Parmi ces fonctionnaires absents, certains continuent de percevoir leurs salaires alors qu’ils résident à l’étranger, quand d’autres sont décédés.
