Cela fait maintenant plusieurs mois que des voix s’élèvent un peu partout, réclamant une intervention du gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat, surtout avec la persistance du contexte inflationniste.
L’équipe gouvernementale a fini par réagir, en promettant une prochaine augmentation des salaires.
L’annonce vient d’en être faite par le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, dans des propos relayés par Al Ahdath Al Maghribia, ce mercredi 5 juillet.
Une annonce qui avait en fait été exprimée lors de sa dernière séance de questions orales au Parlement.
Interrogé par des députés sur cette question, Younes Sekkouri avait ainsi répondu que le gouvernement s’apprêtait à décréter une nouvelle hausse des salaires, laquelle viendrait compléter celles octroyées en début d’année et qui ont concerné le SMIG (+5%) et SMAG (+10%).
Bien entendu, l’annonce du ministre ne devrait concerner que le secteur public à l’évidence, puisque le ministre a tenu à rappeler, à la suite de ses propos, que toute hausse des salaires dans le secteur privé était conditionnée par un accord avec les parties prenantes dans le cadre du dialogue social.
Mais sur ce point, ajoute le journal, le gouvernement se dit engagé à augmenter durant les prochains mois le nombre de conventions collectives dans le secteur privé, afin de jouer en faveur d’une augmentation des salaires.
Comme le rappelle le quotidien, les centrales syndicales avaient déjà interpellé le gouvernement au sujet du soutien du pouvoir d’achat des fonctionnaires et salariés, ainsi que d’un allégement de la pression fiscale dans un contexte où les budgets des ménages sont mis à mal.
Cet appel avait même été réédité à la veille des célébrations du 1er mai dernier.
Avec l’amélioration constatée ces derniers mois au niveau de l’économie nationale, et de la poursuite de la détente de la conjoncture internationale, il devrait cette fois-ci être entendu.
En attendant, Al Ahdath Al Maghribia rappelle que la dernière augmentation des salaires en date remonte à avril 2022, lorsque le gouvernement, les syndicats et le patronat avaient signé l’accord du dialogue social.
Outre les revalorisations du SMIG et du SMAG, celui-ci a prévu plusieurs mesures, comme l’allègement des conditions pour bénéficier de la pension de vieillesse, ramenant le seuil de 3240 à 1320 jours seulement.
Il avait aussi permis aux assurés, arrivés à l’âge légal de la retraite, avec moins de 1320 jours déclarés, de récupérer la part des cotisations patronales et salariales.